Petite précision pour commencer : le single « Defender » d'abord sorti 1983 a ensuite été incorporé à l’album « Fighting the world » (1987) sous une version légèrement différente.
Ma note et ma chronique ne portent que sur le titre « Defender », « Gloves of metal » le second morceau reste néanmoins correct, dans les standards de Manowar (7/10), plus dans le côté « true metal » du quatuor américain.
Il faut dire que Manowar a eu une idée de génie : enregistrer un morceau avec Orson Welles, oui vous avez bien lu Orson Welles le génial comédien/réalisateur.
Avoir l’idée est une chose, le convaincre en est une autre que Joey de Maio et Ross the boss ont réussi ; et pour deux chansons s’il vous plait !
En effet après un premier titre « Dark avenger » déjà excellent et qui ne faisait qu’entrevoir les possibilités d’une telle collaboration (enregistré sur « Battle Hymn » le premier album du groupe), Manowar remet cela avec « Defender » sorti en 1983 en single puis en 1987 sur l’album « Fighting the world ».
Tout le côté démonstratif, toute la démesure de Manowar sont présents , bien qu’on ne soit pas loin parfois d’une trop grande grandiloquence ; un morceau épique, puissant et mélodique ; magistral tout simplement. Et surtout beaucoup d’émotions dans ce titre, la présence d’Orson Welles y étant évidemment pour beaucoup.
Un mélange de puissance et de mélodie, de calme et de tempête, qui caractérise ce type de morceaux de Manowar.
Un de mes titres préférés du heavy metal, l’équivalent d’un « War Pigs » par exemple.
La structure de « Defender » se compose de passages posés et de passages dantesques et est divisée en trois couplets : le premier avec la voix narrative de Welles, le second chanté par Eric Adams, et le troisième où les deux voix se superposent et se mêlent. Sublime, frissons garantis, les deux voix se complétant à merveille.
J’aime bien Manowar et certains de ses albums sans être véritablement fan, le côté grandiloquent et arrogant du groupe étant parfois pénible, mais force est de constater que le groupe a tout au long de sa carrière sorti de sacrés morceaux, tutoyant parfois le sublime et « Defender » est l’un d’entre eux car là avec Orson Welles le groupe se surpasse véritablement.
https://www.youtube.com/watch?v=9cJYk2FmAIA