Parfois, il y a des saisons, des climats qui influent sur ce que l'on désire écouter. Pour désamour, avec un petit d, ça a pris peu avant la Toussaint, dans un vrai temps de novembre froid, humide et gris foncé. À l'image de la pochette et des autres photos à l'intérieur qui illustrent bien le contenu atmosphérique du disque.
désamour est le quatrième album de Matthieu Malon, chanteur et musicien établi à Orléans, le fief aussi des Burning Heads. Sauf qu'ici, ce n'est pas du punk rock mélodique bien speed. C'est de la mélancolie mais qui n'est pas dénuée d'une douceur qui vous emmitoufle pour vous couvrir du frimas extérieur.
Chant ou textes parlés en français sur des désillusions sentimentales, des amours manqués ou perdus et de la cold wave, de la bonne cold wave avec du son de synthétiseur épais comme un brouillard, des cordes accordées à de la tristesse lointaine. Et une voix, celle évidemment de Matthieu Malon, entre indolence et gravité mais qui nous enveloppe comme un pull-over vocal qui aide à réchauffer l'âme esseulée.
Si vous aimez The Cure, Sonic Youth ou Diabologum, vous devriez aimer désamour.