Enfin
Enfin. C'est peut-être bateau, téléphoné, évident, mais c'est le mot qui me vient en tête à la première écoute de l'album. Depuis "Avant que l'ombre" au moins, Mylène perdait peu à peu de sa superbe,...
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le 28 sept. 2018
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Alors ça y'est Mylène, t'as définitivement décidé d'arrêter de sortir de grands albums ? « Anamorphosée », « Innamoramento », c'est fini ? Ou bien t'y crois vraiment à ton « Désobéissance » ? Ce qui laisserait entendre que tu n'es plus vraiment en capacité de mesurer la qualité de ta propre musique.
Ton précédent « Interstellaires » n'était qu'un dernier soubresaut ? Lui au moins, contenait encore quelques beaux tubes comme « City of Love », son producteur Martin Kierszenbaum semblait avoir compris une parcelle de ton univers, certes pas autant que Boutonnat à l'époque où tu étais sa muse, mais assez pour qu'au moins, ta voix soit bien mixée à l'ensemble...
Parce que ça se travaille la voix de Mylène, au moins pour obtenir cet effet éthéré, religieux qui la caractérise. Ici, sur « Désobéissance », on l'entend pour la première fois fatiguée, forcée, mal retouchée et... auto-tunée parfois, je me trompe pas ?
Puis le niveau des paroles... Depuis « Point de Suture », Mylène aime flirter avec l'immaturité de la Pop à charts mais quand même ! Tu arrivais avant à nous parler de cul beaucoup plus subtilement que sur « Histoires de Fesses »... « Libertine », « Pourvu Qu'elles Soient Douces », « Q.I »... Tu arrivais à sublimer Baudelaire sur « L'Horloge », là on s'emmerde avec « Au Lecteur »... C'est quoi tout ces « Ooohohoo », ces « Lalala » ? J'ai du mal à voir où tu vas avec tout ça...
Bien sûr, la prod. Deep House de Feder rend le tout plus moderne, mais as-tu forcément besoin de ça pour toucher un nouveau public ? Non, je pense que tu as besoin à nouveau de grandes chansons, de penser au songwriting plutôt qu'à la prod'. Ce duo vocal avec LP (pourtant une grande artiste elle aussi) est insupportable. C'est bien joli les samples sur « Prière », le rythme groovy de « Des Larmes », mais ça ne suffit pas. On toucherait presque à l'habituel sublime avec « Parler d'Avenir », « Retenir l'eau » ou le titre éponyme, mais là encore, il manque quelque chose d'autre qu'un simple refrain ou couplet accrocheur...
Mylène, tu as fini par nous rendre mélancolique de toi. Quand tu pousses ton « On a besoin d'y croire », on pense au « On a besoin d'Amour » de ton classique « XXL ». C'était mieux avant... Même ces nouveaux producteurs ne font rien d'autres qu'essayer d'imiter la patte de Boutonnat, de la mettre au goût du jour. « Désobéissance » n'est qu'un sous- «Interstellaires » alors que ce n'était déjà pas ton meilleur. Est-ce ton pire ? En tout cas, il rejoint le tout bas du panier avec « Bleu Noir » et « Monkey Me »... Je serre les dents pour la suite, en espérant un dernier coup d'éclat.
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le 25 nov. 2022
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