"God, what have You done ?
God, what have we done ?"
Les deux questions lancinantes qui traversent de part en part cet album, résolument métal, urbain et actuel.
Les interrogations existentielles du prolo dont le métro-boulot-dodo lui tape tellement sur le système qu'il ne rêve que d'un grand soir, qui finira par arriver car il y aura toujours ce sentiment qu'on file tous dans le mur, et de plus en plus vite.
Ce groupe injustement méconnu a commis en 1998 ce creuset à la limite de l'indigeste mêlant rythmiques rap, électro, indus, orchestration classique, nappes inquiétantes, même chant lyrique (!), à chaque écoute on sait que l'équilibre est tellement fragile mais ça marche ! Ça marche grâce à l'âme du groupe, son guitariste qui sait trouver le barbelé idéal pour l'ensemble des morceaux, qui ne se ressemblent pas. L'ensemble est accompagné d'un chant guttural pas mal amené d'un minot d'une vingtaine d'années, entre Metallica et Machine Head. Et même si on peut regretter un manque de double sur la batterie, ça reste du métal qui oblige le moins bien luné des détracteurs à se bouger.
Un album à redécouvrir, qui n'a rien perdu de sa pertinence, de sa patate et dont l'inventivité étonne et détonne encore.
"Suffocated. My faith has been raped. I'm crucified. I'll have no gods but me. I pray once more for an awesome flood. I Reject It All. Watch Pilot wash his hands in piss. My twisted spiral of despair. This world is so fucked up.
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