Plus d'un an après ma dernière critique je reprends la plume pour un groupe suisse que je ne connaissais pas il y a un mois. Mais le plaisir de partager cette découverte me pousse à écrire, pour mon plus grand plaisir. Donc découvrez le !
La scène Black Metal semble être particulièrement productive ces dernières années et propices aux hybridation les plus inattendues, ce qui n'est pas pour me déplaire. Zeal and Ardor poursuit ce mouvement en présentant un album foncièrement Black Metal incorporant de la Souls et du blues. Et en plus ça marche !
Mais revenons sur la genèse atypique de ce projet d'un seul homme (Manuel Gagneux). Il traîne régulièrement sur les forums 4chan et aime bien répondre au défi musicaux des membres du site.
Ces derniers lancent une blague que vous avez peut être déjà deviné. Vas-y, fais nous des morceaux de Black Metal avec de la "Niger Music". Ok. Et Devil Is Fine est né (en vérité deuxième album)
Mais si les utilisateurs de 4Chan ont lancés ça comme une blague c'est car ça y ressemble et que l'association semble mauvaise ou forcée. Or la force de l'album est au contraire de sembler naturel et l'album d'être cohérent. Seul les interludes Sacrilegium I, II et III semblent être mal placés tant ils ne servent que de coupure de pauvre qualité parmi des titres très agréables.
Sans être la révélation de l'année c'est réellement un bon album qui peut plaire autant à l'amateur de Black Metal qu'à un public cherchant juste à découvrir de bons morceaux. Comme dit plus haut je met un bémol sur les morceaux interludes qui, en plus de couper le morceau un peu inutilement, sont assez pauvres musicalement. Je me suis demandé pourquoi je trouvais cela pauvre. Ces morceaux ont une identité beaucoup plus simple que les autres morceaux, pas d'hybridation et cela dessert complètement les titres car Manuel Gagneux... n'a pas le talent suffisant derrière ? Sans être mauvais c'est très classique et loin d'être excellent et c'est un peu le défaut de tout l'album. Malgré une créativité et une aisance à mélanger les sons... ces sons sont sommes toutes assez moyens.
Ne vous méprenez pas, c'est un album que j'aime beaucoup et qui aurait pu atteindre une excellente note sans ces Sacrilegium inutiles. C'est une très bonne surprise qu'il faut écouter au moins une fois et si j'écris cette critique c'est justement pour vous inciter à l'écouter.
Et moi je vais rajouter Manuel Gagneux à ma très longue liste d'artistes à surveiller/découvrir. A bientôt pour une nouvelle critique.