Mais je ne vous en parlerais pas tout de suite, il me faut d'abord vous présenter le film, m'énerver un peu contre les défauts pour faire comprendre que j'ai un sens critique et au final dire que j'aime le film sans condition malgré ces défauts. Ensuite promis je vous parlerais de mon rêve. De mes rêves même... mais "J'ai des rêves" sonne moins bien en titre de chronique.
Que raconte l'histoire ? Pour expliquer rapidement je vais citer Pierres Desproges. Desproges qui a lui même cité Léopold Sédar Senghor.
« Les racistes sont des gens qui se trompent de colère. »
J'ai l'impression que c'est une expression qu'on peux utiliser également pour les homophobes (et généralement pour la "haine" de ce qui est différent).
C'est un film qui parle d'un homme qui se trompe de colère. Mais, c'est le héros après tout, un jour il va rediriger sa colère vers l'institution pharmaceutique et sa colère (presque de la vengeance quand on y réfléchit) va le pousser à créer un système alternatif et ça peu importe le prix à payer.
C'est donc un film qui part de bons sentiments mais qui peux paraître piégé par ça. Le film laisse l'impression d'un manichéisme dérangeant avec le gentil homophobe et les méchants médecins. Mais ce n'est pas le cas, le personnage principal est un con qui restera un con pendant tout le film. Les médecins seront également des cons mais dont les bienfaits qu'ils ont apportés ne sont pas nécessairement négatifs. Au final le scénario du film et le non manichéisme pousse le film vers des hauteurs et vers les plus grands films.
Surtout que ce n'est pas fait de manière putassière, le scénario est juste posé, naturel et très humain.
Pourquoi 8/10 si ce film est aussi génial que je semble l'annoncer ? Car il a deux gros défauts qui plombent une partie du film.
La première raison hausse les sourcils pendant deux heures en ayant jamais l'air à sa place. La première raison s'appelle Jennifer Gardner.
La deuxième (et donc dernière) raison est une réalisation assez plate et impersonnelle. Mis à part certains plans assez rares (ce plan sur le regard de McGonaughey au départ) la caméra pourrait être dirigée par n'importe qui. Ce n'est pas le défaut le plus gênant mais ça empêche de se créer une identité visuelle forte et c'est peut être un des défauts que je retrouve le plus dans le cinéma actuel.
Mais à côté de ça les qualités sont nombreuses. McGonaughey est certainement un des meilleurs acteurs que je connaisse, il a ce double talent d'en faire beaucoup en restant naturel et c'est donné à trop peu d'acteurs.
Le scénario, même si il regarde majoritairement du côté des détracteurs, est très intelligent. L'histoire de la colère redirigée, de ce héros salaud qui arrive à changer les choses.
Oh et Jared Leto m'a très agréablement surpris dans ce film.
Voilà, ma critique est finie. Mais je vous ai promis de parler de mes rêves.
Deux choses m'ont obsédés durant tout le film.
D'abord j'ai essayé d'imaginer McConeughey travesti durant tout le film, ce qui demande un gros effort d'imagination. Et voilà où mon imagination m'a guidé.
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Ce qui m'a amené à mon premier rêve. Le deuxième rêve a moins besoin d'explications, voici donc les deux rêves.
1) Quand est ce que Matthew McGonaughey décide de jouer dans un biopic sur Frank Zappa ? Il serait parfait.
2) Quand est ce que Jennifer Gardner décide d'arrêter de jouer des rôles ? Ce serait parfait.