Plus de quinze ans maintenant que je note de manière méthodique chaque album que j'écoute, avec des critères bien précis, ajoutant à mes goûts et mes sensations une dose d'objectivité et de recul pour m'offrir une variable d'ajustement et rendre l'analyse la plus honnête possible. De grands tableaux Excel déshumanisant parfois ce qui fait pourtant l'essence de l'art, je le reconnais.
Et puis de temps à autres apparaît un disque passant sous ce radar. Car trop grand, trop ébouriffant, où le côté émotionnel et appel aux sens renverse tout sur son passage. Diamond Jubilee est clairement de cette caste-là.
Double-album de 2h, Patrick Flegel signe sous son alter ego Cindy Lee un objet épique, jukebox de rock et pop psyché sorti tout droit des 60's et 70's. D'une musicalité formidable, d'une douceur infinie, il ne faut pas longtemps pour comprendre que l'on tient ici un grand, très grand opus dont la grandeur n'a d'égal que son côté trésor caché, puisque disponible dans une relative intimité via Youtube et un obscur lien Geocities. De quoi renforcer encore un peu plus un côté culte quasi immédiat et surtout totalement mérité.
Difficile d'en dire plus, il faut se lancer à l'écoute pour prendre toute la mesure de ce disque d'exception.