Dionysos Plays Bird'n'Roll! par Ben Chambs
Certes l'album est sorti depuis un petit moment déjà mais un nouvel album de Dionysos ça se déguste bien tranquille. Alors attention, je suis super fan du groupe français le plus dingue et incroyable sur scène. D'ailleurs jamais un titre de Dionysos ne sera aussi bien que sur scène. Alors trêve de blabla, il vaut quoi le Bird'N'Roll, inspiré du dernier bouquin de Mathias Malzieu, que je n'ai pas lu d'ailleurs. Je ne serais donc pas influencé du tout à ce niveau là.
Le début du disque marque clairement une forte influence du rockabilly modernisé à la sauce dionysienne. Dansant, on imagine très bien le groupe sur scène en slim noir, les jambes en fusion sur la musique et Babet dans une robe lui permettant de sautiller sur place et sur une note de laisser place à des guitares plus grasses, plus rock, plus punchy. La Sirène et le Pygmalion est un très beau morceau, ballade lunaire splendide où le passage chantée de Babet réhausse le tout. Moins fan du morceau June Carter en slim (ben tient comme par hasard), on enfile une chemise à fleurs pour accompagné le Roi en pyjama dans une ronde vahinesque. Très rafraîchissant comme titre. Surtout avant de plonger dans le rock très dyonisesque de Dreamoscope puisque emprunt du violon torturé de Babet. Ça annonce du très bon sur scène ce titre.
Cet album est surprenant car après une ballade dans les îles, un rock très blouson de cuir, on part faire une ballade pittoresque dans Paris avec Le grand cheval aux yeux gris. Avant de tenter de décoller en se grimant en oiseau avant de se rendre compte que le meilleur moyen était de faire du Sex with a bird. Un titre très The Kills je trouve. Dark side n'est pas mon titre favori du disque bien que sur scène je prédis une grosse grosse envolée finale avec beaucoup de bruit...
Et moi le fan de foot, voilà que je tombe sur Platini(s). Bon je suis déjà fan avant que ça commence... Encore meilleur que le générique d'Olive et Tom, la contrebasse de Guillermo est puissante et donne le ton. Super morceau. Puis vient le texte lu de Mathias. Je suis pas fan du tout de ce genre de morceau même si le texte et la musique sont très bons. Je trouve ça toujours délicat sur un disque d'avoir une plage comme ça au milieu d'un album.
Surtout quand la plage est suivi d'un titre aussi superbe que Spidergirl Blues. Sublime tout simplement, je ne vois pas comment Mathias ne peut clôturer les concerts de la tournée sans cette chansons juste guitare et voix. Magique...
Au final cet album est dérangeant car il n'y a pas réellement de fil conducteur d'une chanson à l'autre mais ce liant existe et il est plus en recul encore. L'hommage au rockabilly, à la pittoresque balade parisienne ou encore à l'ancienne gloire Platini montrent cet amour des souvenirs merveilleux qui nous ont construits et qui nous font rêver dans les coins de notre tête.
De toutes façons les albums de Dionysos sont toujours comme ça, des instants de magie, hors du temps, hors de notre tête, juste pour être bien et chacun trouvera le ou les titres qui lui parlent. Vivement le concert de juillet. Moi ça fait plus de 10 ans que ça me cause...