« Dirt » est un album assez étrange, difficile à appréhender.
Alors qu’on aurait pu penser que l’immense succès commercial dont il fut l’objet irait de pair avec une simplification et un adoucissement du ton, il n’en est en réalité absolument rien, l’album ne cédant en rien à la facilité et aux sirènes du Roi Dollar.
D’une violence inouïe sur les premiers titres, le disque aligne quelques classiques avant de dériver par la suite au beau milieu de compositions sombres, alambiquées, chaotiques et distordues pour subitement se ressaisir et en terminer d’une manière incroyablement puissante et structurée.
Le résultat est une pluie de chef d’œuvres avec un ventre mou de quelques morceaux plus difficiles à assimiler.
Par la puissance de son impact, « Dirt » fera d’Alice in Chains un poids lourd du hard rock, allant jusqu’à gagner le respect et l’estime des seigneurs de l’époque, Metallica.
Ce disque marque donc l’apogée d’une ère ou le rock lourd et le grunge passaient aux heures de grande écoute sur les chaînes généralistes, époque aujourd’hui bien révolue, les plus basses émanations de r n' b édulcoré et de hip-hop américanisé aussi bodybuildé que décérébré se révélant être les parfaits symboles de notre époque ultra matérialiste.
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