Dirty Work par XavierChan
Sur cet album "sale" (ce n'est pas moi qui le dit), les Stones sont renversants jusqu'à cet horrible morceau de reggae placé en plein milieu qui nous informe qu'il est temps de remettre l'album au début puisque merci, il n'y a plus rien à écouter.
Ce Dirty Work respire l'urgence, la tension palpable entre les deux meilleurs ennemis du moment. On y danse, on y souffle le rock and roll dans ce qu'il a de meilleur. Que l'on défit tout bon musicien d'avoir autant de répondant que le tandem de Richards/Wood et l'énergie dévastatrice de Jagger pas loin de s'égosiller sur Fight, qui n'a jamais aussi bien porté son titre. Les années 80 c'était ça : d'un côté la confirmation de gros branleurs punks, l'arrivée des groupes indie formés aux Stones et aux Velvet, la Dance, la pop dans ce qu'elle a de plus navrant. Voilà un album en forme de Résistance. Rien n'est très loin de péter, de s'auto-détruire et l'ensemble est exécuté avec tension, nécessité de produire du rock et du riff dans l'esprit hardrock primaire à la ACDC. Et laissons de côté cette idée saugrenue soutenue par l'intelligentsia rock, que les Stones c'est 1968-1973 et rien d'autres.