Discovery par Fabien Labonde
Si Mike Oldfield émigre en Suisse, c’est autant pour trouver l’inspiration au bord du Léman que pour payer moins d’impôts … l’enregistrement de l’album Discovery verra défiler moins d’invités que les précédents, puisque Oldfield y joue tout, sauf la batterie tenue de nouveau par Simon Philips (futur batteur de Toto). Quant au chant, Maggie Reilly revient et partage les titres avec Barry Palmer (chanteur de Triumvirat). Ils iront jusqu’au duo dans le très kitsch « Tricks Of The Light ».
Mais où est la découverte dans cet album (à part les sons et les séquences du Fairlight) ? Ces morceaux sont ultra calibrés, binaires, composés pour accrocher l’auditeur, mais moi ça me laisse … tiède. Certes, on retrouve l’étincelle oldfieldienne dans le banjo et la mandoline de « To France » (le tube mondial), le solo de « Poison Arrows » et le contraste tendresse/puissance de « Saved by a Bell ».
En lot de consolation : les mélodies, le ternaire ravageur et les expérimentations de « The Lake », l’instrumental de 12 minutes qui fait office de conclusion à l’album.
Mis à part ça, et c’est bien malheureux, on sent bien l’entreprise de Virgin : creuser le filon … à titre d’exemples : « Talk about your life » pourrait être « To France part 2 » et le morceau « Discovery » multiplie les emprunts à « Shadow On The Wall ».