Après une première démo prometteuse sortie sous le nom de Lloth, Astarte enregistre enfin son premier album en 1998.
Du black métal linéaire, brut (et pour ainsi dire brutale), basique, sans concession ni fioriture, violent, rapide, nihiliste avec un chant féminin hurlé. La musique est mono rythmique, quasiment pas de mélodie contrairement à d'autres groupes du genre.
Du black métal qui ne peut pas, qui ne doit pas plaire à tout le monde. C'est sombre, on a l'impression de survoler un champ de bataille dévasté où rien ne repoussera jamais (un champ de bataille de la mythologie grecque bien sur comme les a décrit Homère)
Ce n'est pas de la "grande musique" certes mais j'aime ça, cela ne s'explique pas, ça me donne des frissons, ça me prend aux tripes c'est tout...et le fait que ce sont trois filles (accompagné d'un batteur) qui sont aux manettes apporte encore plus de charme à l'affaire.
Astarte montre qu'un groupe féminin peut faire du black métal qui tient la route et la Grèce avec On Thorns I lay , Nightfall et Septic Flesh montre qu'un petit pays par son nombre d'habitants peut produire des groupes de métal ayant une grande originalité.
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer mais pour moi l'écoute de cet album est une expérience toujours aussi extrême et unique
Et je voulais aussi rendre hommage à Tristessa la bassiste/chanteuse qui nous a quitté trop tôt (RIP)