Facile comme blague, et à peine exagéré quant à ce que je pense vraiment de l'album.
Un nom de groupe intriguant, un nom d'album intriguant, une bien belle pochette, et une variation de qualité au fil du déroulement dudit album (très intrigant quand on sait que c'est un lointain ancêtre du groupe Underworld qui se cache derrière) tout autant intrigante.
On entame en effet l'opus par des morceaux irritants, mal produits, mal mixés, avec des synthés qui... existent (c'est de la synthpop / new wave années 1980 en même temps, donc encore heureux, mais le groupe n'en fait pas un usage très intéressant en ce début d'album, bien qu'un semblant de patte Freur puisse être identifiable), et un Karl Hyde ridicule (sa singularité et son petit grain de folie ont aussi fait d'Underworld ce qu'il a été, mais nous sommes 10 ans avant qu'il ait appris à être un frontman charismatique, le bougre était qui plus est affublé d'accoutrements parfois douteux à en croire certains photos de groupe...), puis apparaissent soudainement un travail convainquant sur l'atmosphère (dès Riders in the Night, hélas gâché par Hyde), un Hyde qui cesse ses singeries, et un mixage mieux géré, de quoi faire du wagon allant des pistes 5 à 9 un enchaînement réussi et presque redoutable, qui finit hélas en eau de boudin avec All Too Much qui retombe dans les travers des morceaux d'ouverture (je fais d'ailleurs partie de ceux qui se demandent comment l'éponyme a pu être un hit ou un semblant de hit).
Ce groupe ne semblait pas promis à un avenir radieux (et pourtant, j'aurais presque envie de dire qu'il était attachant), à moins de connaître des changements radicaux...