La fête bat son plein
¡Dos! est la deuxième partie de la trilogie, et alors que ¡Uno! était une pré-fête, ¡Dos! est sensé être le cœur de la fête. La pochette reprend la même formule que pour le premier opus, et le...
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le 13 août 2017
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¡Dos! est la deuxième partie de la trilogie, et alors que ¡Uno! était une pré-fête, ¡Dos! est sensé être le cœur de la fête. La pochette reprend la même formule que pour le premier opus, et le troisième disque reprendra cette formule: un fond coloré avec un motif stylé, le logo Green Day en gros, et la tronche d'un membre avec des croix roses sur les yeux. Ici, c'est Mike. C'est le plus "prise de risques" des trois disques avec notamment des sonorités rappelant les Foxboro Hot Tubs, un album plus rock 'n' roll et garage, et surtout une chanson très expérimentale qui a bien divisé les fans. Un seul clip a été réalisé pour cet album.
L'album démarre avec un flingue qui se charge, See you tonight, une jolie intro certes pas bien originale, avec une voix harmonisée à la Simon & Garfunkel, plutôt agréable, annonçant (ou pas) la couleur du disque. La fête va commencer, on a déjà repéré une nana qui nous plait (c'est vraiment l'image que j'ai de cet album alors je ferai souvent allusion à un tel scénario de séduction), et boom, on passe au deuxième titre sans s'en apercevoir.
Fuck time arrive. Une batterie prenante, un riff redoutablement efficace, des couplets presque parlés... Et là le refrain magique: "Oh baby baby it's fuck time!" La guitare pour le refrain est basée sur un vieux truc qu'on trouve dans de très nombreux morceaux de rock 'n' roll, qui marche donc tout le temps. Le solo est assez pêchu, pas forcément ultra technique, mais joué avec une violence plutôt agréable. On notera qu'on peut entendre Billie Joe jouer un autre solo pour Fuck time qui s'avère bien plus technique dans le documentaire ¡Cuatro!, avec du tapping sur la fin du solo. Ensuite, ce titre a été joué pour la première fois à l'occasion d'un Live des Foxboro Hot Tubs, d'où le côté... Foxboro Hot Tubs, tout simplement. Enfin, la version censurée vendue dans l'édition Walmart de l'album (si si, ça existe) est assez marrante (les fuck ont été remplacé par des woo).
Piste 3, Stop when the red lights flash. On reste dans une bonne ambiance, un morceau un peu plus classique donc moins étonnant, même si le pré-refrain est classe quand même. Ce sera il me semble le titre de ¡Dos! le plus joué pendant le 99 revolutions Tour.
Lazy bones arrive. Certains verront dans l'intro un côté The Strokes, d'autres un auto-plagiat par rapport à Give me novocaine, ce morceau est magnifiquement nostalgique et illustre bien le talent de composition du groupe. C'est beau, tristounet, tout est en place. Et la fête dans tout ça? Et bien c'est simple, on arrive au moment de la soirée où on se rend compte que la fille qu'on regarde depuis le début (et celle avec qui on danse et on boit depuis 2 chansons) nous fait vibrer.
On enchaîne avec Wild one, dans le même ton. Y'a un côté chanson d'amour rock 'n' roll à l'ancienne plutôt mignon, l'ambiance est lente mais la tension est là, c'est une jolie déclaration d'amour.
Ensuite c'est Makeout party, un titre ultra-Foxboro Hot Tubs avec un Mike Dirnt très en forme à la basse.
On passe alors à Stray heart. L'intro démarre, on se demande si on nous a pas mis Are you gonna be my girl du groupe Jet, mais non c'est bien un CD de Green Day. On a un morceau plutôt bien écrit, ça monte avant le refrain, ça rechute au couplet, on se sent bien quoi, tout simplement, c'est aussi ça une fête.
Et c'est Ashley, premier titre avec un nom de fille commençant par A dans la trilogie (y'en aura trois en tout, deux sur cet album et un dernier sur ¡Tré!) qui fait bouger à nouveau l'album. Pas d'intro, ça commence violemment et tant mieux. Pour les couplets à la gratte, on prend les fondamentales des couplets de Boulevard of broken dreams un demi-ton en dessous et voilà ça va le faire. S'en suit un joli refrain avec des choeurs très bien fichus (merci Mike) et un solo avec pas mal de feeling. En fait la fille que le mec aime est plutôt rock 'n' roll et ça lui plait, tout en l'effrayant un peu (en admettant que cette fille soit Ashley).
Wooooaaaaah, Christian's inferno! Ah non, c'est Baby eyes, en fait tant mieux car le morceau est plutôt bon. Y'a un joli jeu de mots dans le refrain, les paroles sont sympa et la musique efficace. Que demander de plus?
On arrive à Lady Cobra, chanson portant le nom de la rappeuse qu'on va entendre (ou subir ça dépend du point de vue) sur le morceau suivant. Bon, ce morceau est plutôt banal, c'est du rock ni plus ni moins, on arrive au moment de la soirée où on sait plus trop ce qu'on fait, alors on fait pas grand chose de bien.
Et pour décrire à merveille ce moment si particulier, voici Nightlife, morceau le plus expérimental de l'album et peut-être même de la carrière de Green Day. On commence avec un refrain de Billie Joe avec une voix bourrée d'effets (si ce n'est bourrée tout court), une guitare qui joue façon reggae... Bref ça change! La batterie arrive, plutôt simple avec un ton Hip Hop, et la basse est bourrée de feeling, mais un feeling pas habituel pour du Green Day. Et oui, Green Day a fait un morceau qui correspond à ce moment où tout le monde est dans le mal et du coup on s'amuse plus trop. Pour les couplets, c'est Lady Cobra qui s'en charge, avec un texte salace et rappé avec une voix sexy. Bon, on adore ou on déteste, moi perso j'adore, mais je comprend aisément qu'on puisse ne pas aimer.
La fête reprend, voilà Wow! That's loud. Un petit leitmotiv super joli à la guitare introduit la chanson, les paroles sont un peu bizarres, l'ambiance est géniale, tout est très rythmé. On enchaîne sur un solo de dingue (je ne sais pas si c'est Jason où Billie Joe qui l'a exécuté mais c'est juste excellent) et une séance de boucan impressionnante et jouissive. Non non, ce n'est pas Origin of symmetry de Muse qui tourne dans ta platine, ni un CD de Nirvana, c'est du Green Day, et c'est franchement classe. On repart sur un refrain et le leitmotiv qui revient, encore et toujours. C'est la fin de la soirée, dernier moment où tout le monde s'éclate avant de se dire au revoir.
Et pour dire au revoir, on a Amy. Les paroles et le titre sont plutôt clairs, c'est un hommage à Amy Winehouse, qui nous a quitté à l'âge de 27 ans. C'est un morceau très calme, un peu bluesy, qui reprend le refrain de Shoplifter un peu modifié (qu'ils sont coquinous chez Green Day), et un joli hommage tout simplement. On est à ce moment de la soirée où on est crevé mais triste que tout soit terminé. Et justement, ¡Tré! sera l'après-soirée...
Pour conclure, on a là selon moi le meilleur album de la trilogie dans le sens où il apporte quelque chose de nouveau. Ne vous inquiétez pas, je ne manquerai pas d'éloges pour décrire ¡Tré! qui a mon goût est très réussi également mais plus classique pour du Green Day.
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le 13 août 2017
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