Nous y sommes, voici le 4ème album studio de l’amiral. J'avoue, en ‘’skrète’’, J’espérais la rédemption de la puissance, de son style barbare si singulier que l’on retrouvait dans Or Noir et dans LBMÂ. Mais il m’est forcé d’accepter l’évidence, l’époque des singes sorties du zoo est morte. Morte et enterrée. Il n’est plus question de l’artiste au style brutale et rustre si raffiné, mais d’un tout autre qui m’était incernable, avant cet album.
DOZO, l’album, débute en tentant de renouer avec le traditionnel « 1er titre fracassant » Dozo. Ce 1er titre, en plus de ne pas honorer cette tradition, prouve parfaitement l’essoufflement du style « KAARIS barbare » dont le présage remontait à son précédent album. En effet il ne peut plus nous lacher des titres lourd à la Binks ou Four –même si dans Menace, Victoire et surtout Végéta on en perçoit une réminiscence .
Le second souffle, donc nouveau style, de Talsadoum a pour base l’ancien avec une dilution prononcée de son caractère barbare. Cette nouveauté, singularisée par l’utilisation du vocodeur, est une évolution musicale, même si je me doute bien que cette démarche a pour but final l’accroissement de sa « FAN base » -Marchand d’ivoire ou Je suis gninnin, je suis bien, très bons titres, en sont les parfaites illustrations.
Ce changement de style est un passage normal pour tout artiste, même pour Zango, mais deux problèmes en a résulté. Le premier souci est que l’on est toujours resté fasciné par sa prose finement bestiale d'antan, ce qui nous a formatés au point d’être automatiquement déçu lorsque l’on écoute ses nouveaux titres qu'on jugera systématiquement dénués, de la substance qui nous obnubilait tant. Le deuxième souci concerne la répercussion de ce changement sur les textes dans ce 4ème volet. Pour ma part, on est assaillit d’une insipidité textuelle déplorable, honnêtement je ne pensais possible autant de merdes déblatérées à la suite, je fus sincèrement choqué.
Conclusion
Personnellement je n’adhère pas à son nouveau style, même si j’ai beaucoup de fascination pour l’artiste, même si je sais que je ne suis plus la cible, je vis ce nouvel opus comme une profonde déception qui m’oblige à me résigner, la barbarie est belle et bien terminée.