Le quatrième et dernier vrai album de Sparklehorse ne déroge pas à la règle : c'est un disque extraordinairement beau et cohérent.
Sa gestation fut longue et incroyablement difficile, Mark Linkous traversant notamment une longue dépression, résultat de la mort de plusieurs amis proches, mais le résultat en valait définitivement la peine.
Aidé de Danger Mouse à la production, Linkous excelle comme d'habitude dans les mélodies Beatlessiennes sublimes (voir les radieuses Some Sweet Day et Don't Take My Sunshine Away) et les ballades mortifères impériales (voir la très sombre Return To Me, chantée avec une douleur insondable). Sur Morning Hollow, il parvient même à nous faire planer comme rarement, avant de nous réveiller violemment avec It's Not So Hard...
Comme dans la vie, les rêves ne durent pas éternellement, et le retour à la réalité est souvent dur et impitoyable.
Rarement en tout cas un groupe aura saisit aussi bien toute l'ambivalence de la vie que Sparklehorse tout au long de ses albums immaculés.