Un retour aux sources en guise de dernier chef-d'œuvre de Philippe Zdar

Je ne devais pas être le seul, le jeudi 20 Juin 2019, à avoir été complètement abasourdi par la disparition de Philippe Cerboneschi, dit 'Zdar'. Du mal à imaginer que quelqu'un d'aussi talentueux, qui s'apprête à sortir son nouveau disque avec son compère Hubert de Blanc-Francard dit 'Boom Bass', puisse partir à ce moment là, si tôt et si brusquement. L'émotion était présente lors de l'écoute de ce nouvel opus de Cassius que j'attendais impatiemment depuis des mois grâce aux extraits "Rock Non Stop", "Don't Let Me Be", "Calliope" et "Cause Oui !" qu'avait dévoilé le duo. Ce sentiment mélangé entre tristesse et pur bonheur car il faut le dire, cet album respire la fête et la bonne humeur, fait bouger de la tête, taper du pied, donne envie de danser... du Cassius quoi ! Il s'agit d'un réel retour aux sources, on y trouve des similarités avec leur premier album (légendaire) • 1999 •. •Dreems • c'est un peu le • 1999 • version 2019, avec une touche oldschool qu'on ressent dans tout l'album et notamment dans les morceaux "Rock Non Stop", "Fame" (mes deux morceaux préfèrés du disque) avec une ligne de basse typique de Cassius qui fait bien plaisir à entendre. D'ailleurs, le morceau "Fame" est une nouvelle version du morceau du même titre qui est sorti 2 ans auparavant sur la compilation "Ed Rec 100" de Ed Banger. À la différence de la première version qui est chill, celle-ci est plus dansante. Il s'agit selon moi d'un des meilleurs morceaux qu'ont réussi à faire Cassius dans leur carrière, si ce n'est le meilleur. Il est à l'image du duo : cool & badass.
On trouve également des morceaux très ambiants comme "Summer", "Vedra", "Walking in the Sunshine" & "Chuffled". On remarque aussi un gros effort concernant les transitions des morceaux, l'album est un peu une sorte de DJ set, composé de A à Z par Zdar & Boom Bass. Ça résume bien la carrière du duo : à la fois passée dans les clubs et dans leur studio.
Cet album est léger, il propage plein de bonnes ondes. Il respire l'été (d'où le morceau d'intro "Summer"). Pour moi c'est leur plus grande réussite aux côtés de • 1999 •. Il est la conclusion parfaite à leur discographie, bien que malheureusement ce n'était sûrement pas le dernier projet en tête des deux parisiens.
Rip Zdar, merci pour une carrière incroyable et pour ce dernier chef-d'œuvre