Du Jonasz, du Jonasz, du Jonasz

Premier album de Michel Jonasz entièrement écrit et composé par lui-même, et c'est une sacré bonne nouvelle.

Non pas que les premiers albums n'étaient pas bons, mais on sentait une certaine retenue. Il étaient classiques, dans une variété française très propre, sans folie (normal pour des premiers albums).

Ici tout est folie! Les instruments, les paroles,... L'univers de Jonasz naît véritablement dans cet album.

Du blues, du blues, du blues ouvre le bal et impose le nouveau style Jonasz. Fini les grands textes larmoyants, le groove est en première ligne.

Certains textes très légers et futiles (Le brocanteur ou Danse papa danse) côtoient des textes plus graves ( les odeurs d'éther ou Pierrot) mais moins ancrés dans la réalité dans tous les cas que dans les albums précédents. On est dans un autre univers, parfois peu accessible (en effet, les odeurs d'éther si on peu me l'expliquer ^^), mais toujours envoûtant.

Se trouve aussi l'une des plus grandes chansons de Jonasz, J'veux pas que tu t'en ailles, qui est entre la grande chanson française et la performance instrumentale. Un véritable bijou.

Michel Jonasz, artiste trop peu écouté aujourd'hui, est pourtant un maître de la variété française. Il mêle beaux textes et musique de qualité. Cet album en est un exemple parfait.

Un 9 qui aurait pu être un 10, mais j'avoue ne pas tout connaître de la discographie de Michel Jonasz, je me le réserve !