"...so a little tenderness..."
Massive attack lançait la vague trip-hop à Bristol. Quoi de plus normal qu'un nouveau groupe de Bristol se glisse dans la brêche. Portishead. Bristol est définitivement le berceau du trip-hop. Je ne vais pas redéfinir le trip-hop, si vous êtes sur senscritique, vous devez le savoir. Sinon je vous renvois à ma critique de "Blue Lines". Par contre, ce qui est remarquable avec ce "Dummy", c'est que Portishead utilise la même base que Massive attack mais s'oriente sur une atmosphère plus obscure et mélancolique que l'on doit aussi bien aux instrumentaux de Geoff Barrow qu'à la voix tragique de Beth Gibbons. Ah cette voix... elle nous plonge dans l'univers sombre et gris de l'Angleterre profonde. Il suffit d'écouter "Numb" pour comprendre. Titre sur lequel on ressent cette ambiance lourde et la rythmique hip-hop. Barrow ayant lui même avoué s'être inspiré de Public Enemy. Donc oui, c'est bien du trip-hop. Soit, "Numb" représente le mieux "Dummy" mais le tube interplanétaire s'appelle "Glory box". "Glory box" est le "Unfinished sympathy" de Portishead. La voix triste de Beth, les doux violons, la guitare saturée. Le tout s'estompant lentement à la fin. Classe.
1994, Portishead, sur les traces de Massive attack, offrait une vision différente, plus sombre, du trip-hop. "Blue lines" est la flamme naissante du trip-hop et "Dummy" est cette brise légère qui en attise les braises. Désormais le feu a bien pris.
La perle : "Glory box"
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