A ras de terre
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Numéro 17 : Earthling
Deux ans après le tournant musical que fut Outside, David Bowie continue sur sa lancée et sort son vingt-et-unième album, Earthling. Ce dernier sera totalement dans la continuité de l'album et la tournée précédente. L'album Outside devait d'ailleurs être le premier d'une longue série portant le même nom (d'où son appellation complète "Outside.1") mais cela ne s'étant pas fait, c'est cet album qui nous est offert. Si l'on retrouve les sonorités électroniques et industrielles, cet album de drum and bass/jungle (termes que je reconnais mal maîtriser) développe des sons plus technos et est selon les mots de Bowie lui-même "plus primitif que le précédent". S'il se vendra un peu mieux que le projet précédent du chanteur, Earthling sera moins cité que son prédécesseur comme référence dans le catalogue de l'artiste, bien qu'il soit reçu positivement.
"Little Wonder", premier titre de l'album, donne le las. Le son de Earthling est tout trouvé, très direct avec une utilisation de sons électriques percutante et des lourdes percussions. Le titre est un poil long mais est efficace et lance très bien l'album. Je suis moins convaincu par le second titre, "Looking For Satellites", plus poseur. Le genre de morceau que l'on pouvait retrouver dans le précédent album ("I Have Not Been To Oxford Town"), qui peut même faire penser à l'ère Black Tie White Noise avec le filtre Outside/Earthling. Arrive un excellent cru de l'album, avec le segment "Battle For Britain", "Seven Years In Tibet" et "Dead Man Walking". Un superbe enchaînement constitués de très bons titres, ayant chacun une tonalité différente bien que l'énergie soit similaire. Toujours intéressant de pouvoir faire des ponts entre différents titres dans des albums que tout semble séparer. Par exemple, "Seven Years In Tibet" peut faire penser au "Something In The Air" que l'on retrouve dans l'album Hours, sorti deux ans plus tards, avec le filtre Earthling en moins. S'ensuit l'appréciable "Telling Lies", qui précède le très bon "The Last Thing You Should", planant puis percutant puis planant de nouveau puis encore percutant.. un plaisir. Plaisir décuplé par la superbe production de Trent Reznor, "I'm Afraid Of Americans". Le rock industriel est quelque chose que je ne connais pas assez pour avoir une vue d'ensemble sur le sous-genre, mais il est assez épatant de voir à quel point la patte de Reznor est facilement repérable, dans le sens noble du terme, comme s'il avait créer son propre son. Un cadeau qu'il offre à Bowie, que ce dernier accepte volontiers et pour notre plus grand plaisir. C'est brut et tellement efficace que l'album aurait pu se terminer sur cela. C'est sans compter sur la présence du dernier morceau "Law (Earthlings On Fire)", qui a la fois mérite d'être là mais à la fois semble de trop. Je le trouve plutôt anecdotique mais son aspect très répétitif créer une ambiance assez lancinante qui colle bien avec l'état d'esprit de l'auditeur qui devrait normalement commencer à être lessivé par ce qui est proposé par l'album.
En effet, Earthling est un album assez brut de décoffrage, qui n'a pas de temps mort et dont les titres dépassent pour la grande majorité les cinq minutes. On finit par être essoré et étant issu de sous genres dont je ne suis pas extrêmement familier, ce projet n'est pas un album que j'écoute très souvent. Cela dit, lorsque c'est le cas, je prends un plaisir plus que certain. On ressent, à l'écoute de cet album, que Bowie s'amuse vraiment dans ce qu'il fait et que cette période expérimentale a été pour lui une certaine cure de jouvence. En tout cas si il a vraiment prit du plaisir, cela aura été communicatif.
Créée
le 18 févr. 2023
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