Il est toujours délicat et difficile de juger des légendes lorsque leurs meilleures années sont loin derrière et qu'elles n'ont plus rien à prouver. C'est peu de le dire avec un artiste de la trempe de Paul McCartney. Comment appréhender ses albums quand on sait qu'il n'est plus dans le jus ? Doit-on comparer aux chefs d’œuvre du passé ou voir d'un œil contemporain ?
Partons du deuxième point et constatons qu'évidemment "Sir" Paul reste un compositeur hors pair et qu'il n'y a aucun soucis à se faire niveau production, les orchestrations seront toujours au point, les premiers morceaux sont là pour le démontrer. Mieux, il essaie de sonner dans l'air du temps et réussit plutôt bien son affaire sans paraître ringard - bien aidé par le hitmaker de Sia, Greg Kurstin -.
C'est moins le cas lors des grandes démonstrations de musique de stade un peu planplan (l'enchainement à l'esprit Miss France "Confidante"/"People Want Peace") qui cependant raviront certainement une autre partie du public...
Et c'est tout là le principe des Grands: satisfaire tout le monde, donner à boire et à manger, chacun se fera son assiette, copieuse ou non.