Très difficile d'émettre un avis sur cet album sans le replacer dans son contexte, et notamment par rapport au premier album qui était vraiment très bon, rafraichissant, et artistiquement interessant.
Le hic c'est que son succès a plus été d'estime que commercial. Et c'est sur ce point que le pari du second album était risqué.
Le virage a donc été assez radical de mon point de vue, avec une résonance clairement plus pop pour cet opus, voir plus dance. Ca peut surprendre, voire choquer, et on pourrait se dire que Marina a vendu son âme sur l'hôtel de la réussite commerciale. Pourtant, à bien y regarder il n'en est finalement rien.
Si la tonalité générale est effectivement plus orientée dancefloor, cela ne concerne pas tout les titres, et cela fini même par devenir anecdotique. Ce qui ne change pas en revanche c'est cette voix exceptionnelle, servant des chansons aux atmosphères très variées, et des textes qui eux sont loins d'être mainstream mais qui sont plutôt acides et corrosifs.
Marina navigue toujours sur son identité de poupée mignonette acidulée. Image qu'elle s'est construite depuis le premier album, et qu'elle maitrise toujours aussi bien. Plusieurs titre sorte du lot, tout particulièrement les 4 dernières (Teen Idle, Valley of the dolls, Hypocrates et Fear and Loathing), qui s'éloignent justement des relents dancefloor. Une belle mention pour Lonely hearts club, sur la version maxi de l'album.
En conclusion, le virage était délicat à négocier, et on pouvait craindre le pire après la diffusion des premiers extraits. Pourtant le pari est réussi. L'album passe bien, et même très bien, quitte à faire un effort sur l'écoute. Cette voix venu d'ailleurs nous transporte toujours autant et on aime toujours le coté peste boudeuse mélancolique de la volcanique galloise.
En un mot comme en cent, je recommande pour ceux et celles qui cherche une pop rose bonbon bien fraiche à l'extérieur mais bien plus dark à l'intérieur.