Electric Girl
7.1
Electric Girl

Album de she (2012)

Terme technique: "Compression"
Lorsque vous entendez ce mot, vous pensez peut-être à la compression numérique, visant à réduire la taille d'un fichier. Mais dans le monde de la musique, c'est un effet utilisée en post-production qui manipule le volume global du son afin de pouvoir monter le niveau globalement, sans dépasser le niveau maximum.
C'est beaucoup utilisé en musique Pop, où la guerre à qui on entendra le plus bat son plein, mais ces dernières années ça devient de plus en plus mal vu, notamment dans les cercles audiophiles.
Cet effet réduit la portée dynamique (le contraste entre les moments doux et forts d'un morceau), et quand elle est trop poussée produit une sorte d'étouffement du son à chaque coup de batterie.


Bienvenue dans le monde de She, artiste Polonais qui défie les audiophiles en utilisant leur pire ennemi comme choix esthétique. Là où J.J. Abrams abuse des "lens flares", She abuse du compresseur.


Entre la composition rappelant les tubes disco de la fin des années 80, des instruments allant du chiptune videoludesque à la guitare métal en passant par un piano langoureux et distant, et des influences K-Pop, on obtient quelque chose de très familier, mais complètement unique et distinct.


J'ai choisi de critiquer ici Electric Girl, mais dans les faits, je parle de l'oeuvre entière de She. Electric Girl n'est qu'un excellent exemple du style de cet artiste.


La composition est complexe, surtout pour de la musique électronique, avec des dizaines d'instruments participant à une sorte de feuilleté de sons. La post-production complètement exagérée met en valeur chaque élément en coupant, mixant, et filtrant, ce qui donne un résultat qui devrait être schizophrène, mais parvient à transmettre un message fort.


Cet album pourrait être décrit par le mot "bubblegum". Rose, sucré, enfantin mais portant des connotations plus adultes. Une sucrerie qu'on apprécie honteusement, et qui apporte un moment de plaisir dans une journée autrement monotone. Ce n'est pas de la grande cuisine, mais la vie est courte, profitons-en!

Freelancer_Epic
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le 17 mai 2016

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