L'illusion du Phénix

"Electric Universe" est l'occasion idéale d'évoquer une section de cuivre qui ont joint le Earth , Wind & Fire à partir de l'album live "Gratitude" mais qui en studio firent leur intronisation au disque "Spirit" : The Phenix Horns . L'histoire commence d'abord en 1962 ou Donald (Don) Myrick (Saxophoniste) et Louis Edward Satterfield (Tromboniste) montèrent un groupe nommé The Jazzmen ; Fred Humphrey au piano, Ernest McCarthy à la basse et d'un certain Maurice White qui était à la batterie. Ils jouent à l'Affro Arts Theater dans le quartier sud de Chicago, puis avec la rencontre d'un autre groupe; The Artistic Heritage Ensemble, dont deux albums sont alors enregistrés ; "On The Beach" en 1967 et "The Malcolm X Memorial (A Tribute In Music)", en 1968. Puis ils fusionnent ensemble et deviennent The Pharaohs. Ils enregistrent eux aussi deux albums ; The Awakening en 1971 (unique album studio) et un album live "In the basement" en 1972 mais qui ne sera publié qu'en 1996. De son côté, l'ex batteur des Jazzmen Maurice White a connu le succès avec l'ensemble The Ramsey Lewis Trio, il enregistre quelques démos et monte ce qui deviendra Earth, Wind & Fire. Myrick et Satterfield se joignent au groupe en 1975 . Michael Harris (Trompettiste) les rejoints . Le Phenix Horns alors débutent en trio ... Pour Rahmlee Michael Davis (Trompettiste) , il enregistra en début de carrière en tant que musicien de studio avec des labels tels que Brunswick , Chess , Dakar , Curtom , Capitol et Columbia qui le verra s'installer au sein du groupe dès l'année de 1979 à l'album " I Am" . Et le Phenix Horns devient un quatuor ... Au départ , le trio devait s'appeler The Earth, Wind and Fire Horns , mais Maurice White ne l'a pas voulu ainsi le préférant à The Phenix Horns . . Tout en continuant à jouer et à enregistrer par intermittence avec Earth , Wind & Fire le trio Myrick , Satterfield et Harris sortirent en 1979 un album éponyme du nom de "Sky" , et puis c'est tout . En 1981 les Phenix Horns rejoignent Phil Collins en studio pour le premier album de celui-ci "Face Value" . Le "Horns" seront présents aux trois autres albums suivants de Phil Collins , ainsi qu'à une chanson de Genesis à l'album Abacab ("No Reply at All") . En1983 le Phenix Horns seront présent pour la dernière fois à l'album d EWF "Powerlight" . En 1984 Les Phenix Horns retrouvent Philip Bailey à nouveau lors de l'enregistrement de l'album solo de Philip Bailey "Chinesse Wall" . On les retrouvera en 1991 au titre "It Ain't Over 'Til It's Over" de Lenny Kravitz à l'opus " Mama Said".La suite tournera tragique pour les deux membres fondateurs ... Donald Myrick trouvera la mort en 1993 lors d'une perquisition de la police à son domicile . Louis Satterfield le rejoindra en 2004 . Maintenant , il faut bien parler de cet album , car il devait s'agir là de la dernière œuvre accompli du EW&F ... Depuis son passage de Warner à Columbia , Earth , Wind & Fire a continué d'évoluer et de définir les tendances. "Electric Universe" à mis un terme à cela . Les premières signes de lassitudes se faisaient ressentir sur les deux albums précédents (J'avais évoqué à l'album "Powerlight un manque de dynamisme de la part des membres et des départs s'en suivront dont celle de Verdine White qui quittera le groupe juste après la sortie d'"Electric Universe") , mais personne n'avait prévu que le groupe se concentrai dans un son purement electropop (même pas electro funk comme était coutumier des groupes comme Caméo) et de la à jeter par dessus bord tout les éléments (haha ! "éléments"... venant de Earth , Wind & Fire)qui fit la renommer du groupe , ça oui, personne ne s'y attendait . Et c'est la section de cuivre qui en a fait les frais à la préférence de DX7 , batterie électronique et autres boites à rythmes (la Roger était très prisé à l'époque) ... Et à sa sortie , ce sera la déception ... D'abord par le publique , qui n'a pas répondu à ce rendez-vous qui a frôlé la catastrophe commerciale ... Les critiques n'ont plus ne l'épargnèrent pas ... Après , sur le plan de la composition , il y a des accroches mémorable ("Magnetic" , "Touch" , "Moonwalk" et "Electric Nation" , au plus dans cet album à huit titres) .. Mais là ou l'album fait du mal , c'est qu'il y a un manque de variation sonore . Je ne suis pas de ceux qui vont craché sur un album qui soit totalement dominé par un synthétiseur , sans ça je vomirai sur du Kraftwerk , Caméo (que j'ai cité au plus haut) voire de l'album non moins formidable de "Inventions for Guitar Electric" de Manuel Göttsching ou du moins de Ash Ra Tempel, non loin de là ... "Electric Universe" ne frappe pas , ne cogne pas , il se perd dans un mélange fragile et aigu ... Et les refrains ? Ces refrains qui sont si peu modifiés , réapparaissant dans ces chansons pour la plupart inutilement longues . "Electric Universe" , dernier album de la carrière "originale" du EW&F d'une rupture temporaire suivante . Il faudra donc attendre quatre ans , pour revoir le groupe dont l'album "Touch the World" (1987) , connaitra le même sort .. C'est à dire le quasi catastrophe commercial . Conclusion : "Electric Universe" constitue une écoute du moins décente . Rendez-vous donc pour l'année 1987 pour ce qui sera ma dernière critique à ce groupe à l'album .

Note Objective : 4.5/1