Voilà donc ce qu’on appelle une succession de riffs, qui font des titres, qui se succèdent, et qu’on appelle album. C’est donc ça ! On est fortement frustré, car le dit album commence par un énorme hit : Seven Nation Army, devenu en peu de temps l’hymne préféré de tous les amateurs de football. Vous l’avez sûrement déjà entendu quelque part. On pourrait même croire que Jack White est un génie, puisque contrairement à Beethoven qui commence sa cinquième symphonie par 3 notes brèves, puis une longue, lui il choisit la formule opposée, d’où le : Po… Po-Po Po…etc. Seven Nation Army, où comment un riff génial, tue un album dans l’œuf. Ce morceau est tellement écrasant de pure simplicité, que tout le reste n’a plus aucune importance, malgré tous les efforts du duo. Rien n’y fait. Même les titres à rallonge, titres aussi longs, pour des morceaux aussi simples que les riffs sur lesquels ils sont construits, comme : I Don’t Know What To Do With Myself, ou bien : I Want To Be The Boy To Warm Your Mother’s Heart, ou encore : Well It’s True That We Love One Another (baby).
Pour rester positif, on doit reconnaître que pour arriver à faire autant de bruit à deux, il faut y aller, c’est vrai. C’est la seule chose qui ressort de ce disque. Ils ont du son. Et White utilise un arsenal d’effets, que même tout seul ça sonnerait quand même. Black Math envoie beaucoup de bois, et la voix de chat écorché de Jack accroche l’auditoire. I Just Don’t Know…sonne comme du Simon and Garfunkel passé à l’électrique. Pourquoi pas.
Bell And Biscuit, c’est un riff de blues, aussi classique que mille riffs de blues, rien d’extraordinaire. Évidemment, ceux qui n’écoutent jamais de blues vont trouver ça génial, ça c’est leur problème. Beaucoup de bruit, tout ça. Pédale fuzz, par ci, octaver par là, re-recording, effets en pagaille. Saturation à mort. Tout ça pour justifier le fait qu’ils refusent d’utiliser des machines, et travaillent « à l’ancienne », tout en analogique. Moi j’appelle ça une posture pour se faire remarquer, un truc de genre, du genre, je suis un pur et dur ! Et aussi une façon de cracher dans la soupe, mais le vrai problème n’est pas là. On a aussi : (Oh !) Girl, You’ve Got No Faith In Medecine, un rock puissant, qui tourne autour d’un riff piqué sur quelqu’un, comme presque tous les morceaux de l’album. Albums de riffs. Mais venons-en au principal problème que j’ai avec ce groupe. Le batteur est vraiment à chier ! Le même plan de débutant, tout le temps, et pas en place, la plupart du temps. Tchac boum boum tchac. Un rythme raide, et binaire, tout le temps pareil. Étonnant que personne n’en parle ! C’est parce que c’est du rock garage, c’est ça ?