"In Dearland", c'est bien sûr l'Americana éternelle, ses guitares boisées et son énergie inépuisable (quelque chose de la fougue de Guthrie...?), son souffle de liberté et de vie. Mais, comme Elvis Perkins est le fils d'Anthony, on ne peut s'empêcher de lire dans son Dearland les traces d'un déséquilibre bien moderne, dans les tensions entre un lyrisme que n'aurait pas renié Jeff Buckley et une fanfare tantôt festive tantôt lugubre. Régulièrement poignant, toujours intense, "In Dearland" est un beau disque qui nous fait voyager par les chemins de l'Amérique éternelle autant qu'il nous rappelle nos traumas contemporains. Et que, quelque part, au milieu des images sépias d'ancêtres et de paysages disparus, il les apaise. [Critique écrite en 2009]