Sous le patronyme de Violet Cold se cache un seul et unique artiste : Emin Guliyev, originaire de Baku en Azerbaijan, l’homme est un stakhanoviste du DIY (Do It Yourself), ses disques sont autoproduits, donc difficilement trouvables autrement qu’en version digital (se lamente le collectionneur). Il réalise lui même ses très belles pochettes, celle de sa dernière création « Empire of love » détourne le drapeau de son pays pour arborer fièrement les couleurs de l’étendard LGBT, autant dire une provocation dans un pays qui semble politiquement proche des idées rétrogrades de leur voisin Turcs. Ici en France tout cela donnerait de l'exéma aux adorateurs de Zorglub. Et la musique dans tout cela ? En bien Violet Cold vient enrichir la désormais grande et prolifique famille du Blackgaze/post-Metal. Le petit plus c’est la touche de musique traditionnelle incorporée de-ci de-là, la part belle est faites aux mélodies, mélangeant voix féminines et masculines. Les ambiances éthérées rappellent parfois des groupes comme Lush ou Slowdive, formations de Dreampop/Shoegaze dont se souviennent peut être les vétérans des 90’s. Tout les albums sont de très bonne facture et méritent d’être plus amplement diffusés, d’autant plus que la petit provocation de la pochette LGBT semble avoir valu quelques ennuis à l’auteur dans son pays…