On ne crucifie pas un dieu (ah bon, si, ça s'est déjà fait?....), car c'était bien le statut d'Alain Bashung lorsqu'il nous a quitté en 2009. Le dieu de beaucoup d'entre nous, le mien, moi qui l'ai vu de multiples fois en concert, en particulier en décembre 2008, lors de sa dernière tournée…
C'est donc le cœur battant que l'on aborde presque 10 ans de grand silence plus tard, cet album posthume, porté par sa veuve Chloé Mons et réalisé par Edith Fambuena (qui avait réalisé Fantaisie Militaire en 1998).
Et c'est les larmes aux yeux que l'on écoute religieusement le premier titre "Immortels", morceau écrit par Dominique A...
S'enchainent ensuite des titres, dont on sent bien que ce sont des premiers enregistrements, qu'ils auraient pu être des pépites, s'ils avaient été choisis (ces titres sont ceux que Bashung avait mis de coté lors de l'enregistrement du magique Bleu Pétrole - n'en déplaise àux grincheux qui avaient trouvé cet album décevant, il reste pour moi le meilleur).
Choisis mais surtout travaillés: ces maquettes sont admirablement mises en valeur, mais elles restent des maquettes et on se plait à imaginer ce que Bashung aurait pu en faire…
Exception faite du magnifique "Seul le chien" où l'on retrouve toute la puissance et la douceur de la voix de cet homme, qui jusqu'à la fin nous a touchés, émus et transportés…
Alors pour nous avoir évité les multiples compilations de Noël et autres pendant 10 ans et pour cet album imparfait mais si bouleversant, merci.