De mieux en mieux
Je ne pensais pas que leurs albums récents allaient parvenir à faire cet exploit, mais il faut bien reconnaître que The System Has Failed et à présent Endgame ont réussi à me faire aimer Megadeth, et...
Par
le 14 mai 2016
2 j'aime
Mustaine avait touché l’excellence, puis serré la main du grand Capital, puis tenté des trucs, puis produit des bouses, maintenant, il tente de toucher de nouveau l’excellence, mais l’époque Peace Sells ou Rust in Peace est déjà pas mal biffée.
Endgame répond au cahier des charges du roux teigneux, on y entend un thrash mélodique faisant la part belle aux solos tout en nous gratifiant de rythmiques impeccables. Mais le génie n’est plus là. Les rythmiques des gros classiques de Megadeth étaient déjà impeccables jadis, mais elles avaient une grosse dose d’énergie en plus. Ici, on décèle des traces de rouille.
Evidemment, la critique du gouvernement est également présente, et c’est avec plaisir qu’on écoute notre guitariste acariâtre dégueuler sa haine du gouvernement américain et ses collègues va-t’en-guerre dans le pont du morceau Endgame.
Les morceaux sont tout de même sympas, on passe un bon moment, et ça démarre sur les chapeaux de roue. Cette partie instrumentaliste qui introduit Dialectic Chaos est géniale, on croirait entendre Into the Lungs of Hell présente sur So Good…So Far…So What. Endgame et Head Crusher se démarquent également par leur qualité, elles possèdent ce supplément d’âme qui les fait sortir du lot.
Le reste, c’est plus classique, assez plat, mais pas nul non plus. Un steak frites de cafétéria. On est content de le manger mais notre digestion du plat n’est pas occultée par les brillants souvenirs que notre expérience gustative nous a procurés.
Pompon du ridicule : The Hardest Part of Letting Go, où Mustaine tente d’être émotionnel avec sa voix d’opossum en décomposition. Comme si ça ne suffisait pas, des claviers rudimentaires et poussifs viennent se greffer au riff banal pour décrocher le palme du gnangnan. C’est vraiment Megadeth ça ?! Affligeant et drôle.
Bon, pas mal toutefois. Quelques écoutes nous permettent de percevoir de la qualité dans les trois morceaux mentionnés plus haut, où l’inventivité et le talent se manifestent par d’habiles ponts qui nous surprennent, une intro géniale (Head Crusher) ou même ce passage, toujours dans Head Crusher, où le braillement de Mustaine est discrètement remplacé par un son de basse possédant la même fréquence, et qui se poursuit lors d’un riff entraînant, bien que déjà entendu mille fois.
Mais bon, ne faisons pas la fine bouche, si on aime le metal, on doit apprécier Endgame, à sa juste valeur.
Créée
le 29 nov. 2022
Critique lue 8 fois
D'autres avis sur Endgame
Je ne pensais pas que leurs albums récents allaient parvenir à faire cet exploit, mais il faut bien reconnaître que The System Has Failed et à présent Endgame ont réussi à me faire aimer Megadeth, et...
Par
le 14 mai 2016
2 j'aime
Je m'ennuyais de cette couleur, celle qui va chercher une touche de Countdown to extension, youthanasia, et surtout avant ces deux albums. Bien heavy, une voix plus métal, plus mature, des solis en...
Par
le 29 févr. 2016
1 j'aime
Mustaine avait touché l’excellence, puis serré la main du grand Capital, puis tenté des trucs, puis produit des bouses, maintenant, il tente de toucher de nouveau l’excellence, mais l’époque Peace...
le 29 nov. 2022
Du même critique
Tout le monde connaît Carry on Wayward Son, c’est un morceau mythique qui donne forcément envie de découvrir ce que Kansas sait faire d’autre. C’est dans cette optique que j’ai écouté Leftoverture,...
le 22 sept. 2023
4 j'aime
Alexis de Tocqueville était de famille avec Chateaubriand, par le frère de ce dernier.Si Chateaubriand, outre ses qualités littéraires, nous montrait brillamment ses talents de prophète politique...
le 2 mars 2023
4 j'aime
J’aurais pu mentionner Popeye aussi, mais celui-ci ne devient invincible qu’une fois après avoir ingurgité des épinards, faiblesse qui l'exclut donc de la perfection. Bugs Bunny, j’y ai pensé aussi,...
le 21 oct. 2022
4 j'aime
5