Si deux ou trois track ne tiennent pas la distance face aux morceaux-monstre rentrés à jamais dans le temple du Hip Hop, Endtroducing reste tout de même l'album qui plus que tout autre saurait prouver à quelconque détracteur la richesse et l'éclectisme de cette culture musicale. Au moyen d'un sampling ahurissant tant il est synonyme de résurrection et non de simple réutilisation, DJ Shadow, en grand connaisseur, façonne bout par bout une mosaïque sonore d'une ambition encyclopédique presque mégalomaniaque — le titre n'en est-il pas la meilleure preuve ? — mais dont la notoriété confirme, chaque année plus que la précédente, l'inaltérable stature dans l'instrumental. Loin de tous les clichés qu'on peut avoir sur les DJ — merci au clown d'Ibiza — Shadow est un musicien, un vrai, qui n'aura pas seulement repousser les limites du genre, mais lui aura ouvert de nouveaux horizons, que personne — et même pas lui — ne saura visiter avec tant de passion et de génie par la suite.
Endtroducing, début et fin, donc.