Plus d'un quart de siècle d'absence depuis Kama Sutra et revoici l'iconique Michel Polnareff pointant le bout de son nez. 28 ans entre deux disques, un incroyable gouffre qui ne peut qu'engendrer de la curiosité à l'écoute d'une nouvelle création d'un artiste aussi original. Peut-il être dans l'air du temps ou totalement à côté de la plaque ?
Un peu des deux à vrai dire. Le premier sentiment se dirige quand même vers la seconde solution. Beaucoup de plages uniquement instrumentales, des textes pas franchement frais entre grivoiseries et jeux de mots d'un autre siècle, une sensation de grand vide et sur plus d'une heure, ça peut faire froid dans le dos.
Reste qu'il s'agit de Polnareff et que le côté lunaire et naïf parvient à éviter le pire et attirer petit à petit notre attention sur d'autres aspects de sa musique qui reste tout de même agréable. Cette volonté de mélanger les genres, cet esprit hallucinatoire, ce laboratoire musical en perpétuel mouvement plaident finalement en sa faveur. Has been et kitsch oui mais c'est totalement assumé.