Le moins qu'on puisse dire, c'est que cet opus a de quoi se démarquer parmi les chiées d'albums pondus par des guitar heroes / virtuoses / shredders / splinters / krangs etc. mais dans ce cas précis, ce qui fait son principal intérêt est aussi son principal défaut.
En effet, jouer la carte de l'électronique, s'acoquiner de beats (pseudo) techno et drum and bass, mettre l'emphase sur les synthés, etc. n'aurait valu le coup que si Joe avait pris la peine d'adapter son jeu (ce qu'il ne semble pas faire, au moins on est sûrs de le reconnaître comme ça, mais c'était pas la peine de se compliquer la vie en fin de compte) et surtout si les loops n'étaient pas aussi datés et déjà surutilisés, rendant la chose encore moins intéressante (qui n'était pas déjà passé sur l'Amen break et le Funky Drummer à l'aube du XXIe siècle ? Qui le faisait même encore de manière aussi basique en 1999 à part les quarantenaires qui se lancent de l'élec et la tronique ?).
En ressort un opus qui se veut probablement futuriste mais qui fait plus daté et expérimentation ratée, avec une guitare et des éléments électroniques qui cohabitent mal, qu'autre chose.
Until We Say Goodbye a été épargnée, il est vrai, mais elle n'est pas une réussite pour autant, et ne servant pas le propos de l'album, elle n'a en fait rien à y faire.