Les Beatles des 80's, tout simplement !!!!

XTC, c'est un peu le trésor caché de la pop anglaise. Le groupe à faire écouter à tous ceux qui affirment avec une autorité souvent assez peu savante "La musique des années 80, c'est de la merde !!!!". Pourquoi ce groupe n'est pas reconnu à sa juste valeur ? Quand on voit l'énergie de leurs lives à la fin des années 70 et au début des années 80, on se dit que les mecs auraient du récolter tous les lauriers. La raison, c'est un peu leur co-leader Andy Partridge et ses crises d'angoisse qui ont fini par le faire renoncer à la scène... en même temps on peut difficilement le blamer, c'est un peu Virgin qui l'a poussé à se sur médicamenter pour supporter des tournées à rallonge. Ces présentations faites, je peux vous parler de "English Settlement", dernier disque qui fait l'objet d'une tournée pour XTC, finie assez abruptement, comme en témoigne une captation de leur bref dernier concert par les Enfants du rock. Mais je digresse encore, excusez c'est la passion qui parle...

Donc "English Settlement" représente selon moi le point d'équilibre parfait entre l'énergie rock de leurs débuts et la sophistication pop de leurs galettes à venir. Je vous ai parlé du guitariste et chanteur Partridge, mais c'est la deuxième tête pensante du groupe, le bassiste Colin Moulding, qui ouvre les choses fort joliment avec un "Runaways" aux synthés sublimes , avant un "Ball and Chain" bien musclé. Et puis arrive le magnifique "Senses Working Overtime" de Partridge, simple mais d’une beauté à tomber. Et les choses se compliquent pour notre plus grand plaisir avec un "Jason and the Argonauts" aux guitares enchevêtrées, aux frontières du rock progressif. C'est la très grande première face de cet album qui en compte 4 (Eh oui c'est un double !!!) et la suite est à l'avenant. Vous allez sauter de joie sur "No Thugs in our house", vous pamer en découvrant le sommet mélodique de "All of a sudden (It's too late)", chanter en choeur sur l'intro zarbi de "Melt The Guns" ou sur l'hymne "Knuckle down". Arrivé au bout d'une heure dix et des poussières au lumineux "Snowman", on est épuisés de tant ingéniosité, d'invention et d'émotion, et en même temps on n'a envie que d'une chose, revivre l'expérience auditive encore une fois...

Pourquoi celui-là plus qu'un autre d'XTC ? "Black sea" et "Skylarking" auraient aussi droit au titre de plus grand album des 80s, certains objecteront. Oui mais celui-là c'est un double, et celui que j'emporterai sur une île déserte, sans hésiter...