Casey ne mâche pas ses mots. Dans ce projet, elle s'impose d'emblée comme une plume redoutable, dénonçant les injustices sociales, le racisme systémique, et la brutalité policière. Chaque texte est une charge contre l'ordre établi, avec une lucidité tranchante. « Ennemi de l'ordre » n'est pas seulement un titre : c'est une posture. Casey s'érige en porte-voix des marginalisés, des oubliés de la République. Elle n'hésite pas à exposer des vérités dérangeantes, tout en conservant une finesse d'écriture rare.
Casey possède un flow percutant, carré et implacable. Son débit est régulier, presque martial, accentuant la force de ses propos. Sa voix grave et déterminée donne un poids supplémentaire à chaque punchline, créant une tension constante tout au long de l'EP.
Les instrumentaux de Ennemi de l'Ordre sont sombres, minimalistes, et efficaces. Ils servent principalement de toile de fond à la puissance du verbe de Casey. La production, signée par des beatmakers de l’époque tels que DJ Laloo et Hery, privilégie des beats lourds et des basses profondes, en phase avec l’ambiance grave du projet.
Source : lerapcetaitmieuxavant.fr