East Coast Represent

"...Life as a shorty shouldn't be so ruff..."

Le rap a beau avoir vu le jour dans le South Bronx des 70's, en ce début des années 90 c'est la West Coast qui domine avec le G-funk de Dr. Dre. La East Coast a eu RUN-DMC ou encore Public Enemy mais la machine G-funk écrase tout sur son passage. Fin 1993, la sortie de « Enter the Wu-Tang » va changer la donne et redorer le blason du rap new-yorkais.

RZA, GZA, Method Man, Ol'Dirty Bastard (RIP), Raekwon, U-God, Ghostface Killah, Masta Killa et Inspectah Deck. Les huit membres du Wu-Tang sont tous là et vont sous l'impulsion du grand maître RZA pondre un OVNI dans l'histoire du rap. Imaginez huit blacks tout droit sortis du ghetto posant leur flow sur des instrus directement influencés par la culture asiatique. Tiger Style... Tiger Style... Tiger Style... C'est brut et organique. Authentique, Original.

New-York, la nuit, il pleut, ruelle sombre, une bouche d'égout entrouverte de laquelle sort un son de piano désaccordé et poussiéreux. On parvient même à sentir l'humidité de cette vieille cave tellement on y croit.

« Can it be all so simple » et « Tearz » sont d'un niveau assez moyens mais les tueries que sont « Shame on a nigga », « Da mystery of chessboxin' », « Protect ya neck », le solo de Method Man, la folie d'ODB effacent rapidement ces petits moments de flottement. Et encore, je pourrais citer tous les autres titres. Comme « CREAM »... pfiouuuuu, « CREAM » ne s'explique pas. Ca s'écoute et on comprend le génie tout simplement. Une merveille qui renvoit la West Coast a ses chères études.

La perle : "CREAM"
La déception : "Tearz"