1988/ J' suis qu'un vieux désespoir de la chanson Française
Dés les premières notes, on sent que l'album va être rock, très rock. Plus encore que le petit frère "Meteo Fur Nada".
Le très électrique "Was Ist Das Rock'n'Roll" ouvre le bal avec une fougue incroyable (quelle guitare mes amis !!!!). Thiéfaine est dans le rock le plus pur en terrain absolument conquis.
Cet album est un contemporain des années 90 et ça sent dans sa batterie, dans ses solos de gratte absolument furieux, dans ses synthés si typique.
De là à dire que cet album à mal vieilli, il n'y a qu'un pas que je me garderais bien de franchir tant nous sommes en présence d'une des pièces de maître de la carrière de Thiéfaine. Véritable perle dans sa discographie.
"Je Ne Sais Plus Quoi Faire Pour Te Décevoir" est un magnifique morceau ultra dynamique, preuve qu'on a pas forcément besoin de mettre de l'eau de rose dans une chanson d'amour.
"Et d'un éclat de rire tu gommes les pierres tombales
Des quartiers délabrés de ma radio mentale"
Droïd Song nous emporte très loin dans une réflexion sur la robotique (là aussi typique des années 90)
Les autres morceaux sont de la même trempe. Ecrit avec une plume d'acier sur des musicalités folles, entraînantes, parfaitement en phase avec leur époque.
Seule ombre au tableau selon moi, "Pulque Mescal Y Tequilla", un peu en deçà du reste de l'album. Heureusement Thiéfaine en fera une reprise magistrale en live, dévoilant alors toute l'ampleur de ce morceau si particulier.
Mon coup de coeur restant "Septembre Rose". Hymne d'amour et d'adoration pour son fils Hugo, l'artiste a su mettre mieux que personne les mots parfait sur ce moment si unique. Chanson qu'il reprendra sous forme de berceuse lors de sa tournée du "Bluesymental Tour", absolument enivrante.
Bref, Eros Uber Alles est l'album quasi parfait, ultra dynamique, marquant la fin d'une période de collaboration avec Claude Mairet de façon magistrale. Le couple Mairet/Thiefaine est arrivé ici à son apogée.