À petite dose
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le 29 sept. 2015
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Dans l'aseptisation qu'a entrainé la production numérique sur la musique électronique ces dernières années (et de plus en plus visible), Chverches sont sans doute ceux qui s'en sortent le mieux. Non pas que leur musique soit extraordinaire non plus, ils sont toujours à la limite de productions mercantiles, plus proches de Charlie XCX que de La Roux ou de Ladytron. Mais, lorsqu'ils n'en font pas trop, ils réussissent à faire honneur au genre, comme sur "High Enough to Carry You Over", qui paraitrait presque minimaliste dans le bordel ambiant de ce "Every Open Eye".
Je le disais déjà pour "The Bones of What You Believe", leur premier album, le son que propose ce groupe écossais est bien trop mécanique pour toucher. Et si il sentait déjà la formule en 2013, ils reproduisent exactement la même ici. On a perdu beaucoup depuis la synthpop des années 80, surtout d'un point de vue variété des instrumentations ou des compositions... et Chverches le prouvent de piste en piste, d'un premier album au suivant. Après, étant donné qu'ils maîtrisent parfaitement leur style, à défaut d'être plus aventureux, il m'est arrivé de tomber sur un ou deux refrains enchanteurs ("Playing Dead" a réussi à me titiller par exemple), comme pour tout album de pop sur-produit.
J'émettrais également un bémol tout à fait personnel sur la chanteuse Lauren Mayberry ; je ne sais pas si c'est le mixage ou véritablement sa voix, mais j'ai l'impression qu'elle gueule, même quand elle ne gueule pas. Une bonne partie de la gente masculine semble lui pardonner ça parce qu'elle est 'jolie', certes, mais pas moi. Kim Wilde n'avait pas besoin d'en faire autant pour séduire il y a trente piges, est-ce la nouvelle manière de chanter ? A l'image de la production, ça tape bien mais sur la longueur, c'est sur les nerfs que ça finit par taper, trop criard... Est-ce que parce qu'à 25 piges, je suis déjà trop vieux pour suivre et apprécier l'évolution de la musique électronique ?
Dans l'ensemble, ce deuxième essai n'apporte rien de plus que ce que l'on connait déjà de la formation. Le fan lambda appréciera donc de retrouver des semblants de nouveaux titres, que je n'arrive peut-être pas à apprécier à leurs juste valeurs, étant noyés dans une production moderne trop clinquante. Allez, on fait un p'tit effort les amis et on essaye de se dépasser et d'innover pour le troisième ! En plus, on a accès à tout le matos nécessaire pour le faire de nos jours...
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Créée
le 22 déc. 2015
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