Exile on Main St. par FloNouvion
Période roots de Stones, sûrement l'album qui a le plus bénéficié de la gigantesque créativité des Glimmer Twins de cette époque, bien aidée il est vrai par tout un tas de substances illicites, d'ambiguité incontrôlable et de décadence parfaitement assumée et revendiquée.
Sessions d'enregistrement (très chaotiques, les planning des uns et des autres ne s'accordant que rarement) dans la cave de la villa Nellcôte de la Côte d'Azur, louée par Keith pour fuir l'Angleterre et les problèmes de schnouf avec les autorités de Sa Majesté. D'où ce son typique, chaud et crasseux, reconnaissable entre mille et si unique ; le son qu'il faut pour les titres bluesy et rock n' roll qui composent cet album.
Jagger au sommet de la décadence, Keith commençant à tomber dans l'héro, le toujours sobre et flegmatique Charlie Watts, et la lumière solaire émanant de la guitare du génial Mick Taylor, en n'oubliant pas les choeurs, superbes, sur Tumbling Dice, dont les premiers accords me rappelleront toujours pourquoi je voue un culte aux Rolling Stones. A noter également le parfait Sweet Virginia, que Robert Johnson n'aurait sûrement pas renié, ainsi que Ventilator Blues, summum de bestialité féline du Sir Jagger.
Si l'on devait définir le célèbre adage "sex, drugs and rock n' roll" en musique, alors Exile On Main St. en est la parfaite illustration. Lui, et pas un autre.
Le plus beau bébé du plus grand groupe de musique de l'Histoire, assurément.