...Et pendant ce temps, Barzotti remixait "Le Rital" ...
Tout d'abord, les Stones sont rentrés dans ma vie alors que je n'en avais absolument rien à foutre.
Par pure raisons économiques. Me baladant, il y a dèja quelques années, dans un centre commercial quelconque à la recherche de...euh,rien....passant le temps quoi !
Je fus attiré comme toujours par ces bacs de CD soldés où par habitude j'ai le réflexe de regarder.
Un best of de Bézu, le dernier Claude Barzotti avec le remix techno du "Rital", les grands succès de Marcel Amont repris par le fils de Marcel Amont, "Pierre et le loup" raconté par Michel Galabru s'imitant lui-même. Rien de neuf, en somme.
Soudain, caché entre un CD des choeurs de l'Armée rouge chantant Elvis Presley et le CD des meilleures blagues de Jean Roucas ( 1 minutes 42 de rires ininterrompus), une pochette noire et blanche frappa ma rétine blasée.
"Tiens, un Stones ! - Combien? - 5 euros? - allez, j'le prend !"
Rentrant d'un pas léger à mon domicile, contemplant cette pochette (ma foi, fort sympatoche!), me demandant finalement, si j'n'aurais pas mieux fait de prendre le remix Techno-Hardcore du Rital Barzottien, qui aurait au moins eut le mérite de faire rire mes potes
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Arrivé dans ma piaule et après avoir perdu 10 minutes et l'ongle de mon index droit à vouloir enlever le papier film du CD, j'enfourne la galette dans mon lecteur. J'attend....C'est parti!......................................................................................................................................................................................
Wouuuuhooouu!! L'album est terminé ??!! La baffe, mon pote !!
Un voyage de 70 minutes dans tout les états du Rock... Blues, Country, Boogie... Un concentré d'électricité.
Pas de tubes majeurs dans cet opus Stonien, mais un album qui se tient de bout en bout. Pas de chichis, d'effets de manches. On est dans le vrai, dans le pur. C'est Richards et ses doses d'héro qui ont pris les manettes, laissant Jagger se dorer le cul sur les plages Niçoises. Lui laissant uniquement poser cette voix animale et foutrement sexuée sur ces Blues taillés dans ce bois brut "Watersien".
L"ambiance est poisseuse et colle aux pieds, on est plus dans le fin fond du bayou redneck que dans ces palaces que les Stones squattent durant leurs tournées interminables. Ca sent la vase et le whisky frelaté. Les méga tubes ne sont pas dans l'esprit de cet album "roots", mais ces petites étincelles incandescentes que sont "Tumbling dice", "Let it loose", "Shine a light", "Sweet Virginia" et tant d'autres brilleront à jamais et montreront le chemin aux apprentis Rockers cherchant la lumière dans ce cloaque nommé Rock-n-Roll...
Finalement j'ai bien fait de laisser tomber Barzotti !