Cet album est magique. Il a la prouesse de recréer un climat, presque une vision du Sud de l'amérique.
C'est certainement l'album des Stones le plus dur à écouter, mais mon dieu accrochez-vous et vous verrez vous aussi...
Greil Marcus dans son livre "mystery train" compare ce disque au "There's a riot goin on" de Sly Stone(s).
Car à bien y réfléchir, l'"Exile" des Stones est un peu aussi comme "There's a riot goin on" : un point de non-retour, un aveu d'impuissance face à l'euphorie des année 60's. C'est en cela peut-être leur disque le plus serein et apaisé.
J'ai écouté cet album tous les matins en me levant à 6h du mat' et cela pendant des années (depuis que je suis en couple, j'ai du arrêté !), mais je me rappelle très bien que tous les jours rien que de penser que j'allais pouvoir le mettre dans le lecteur, cela me faisait presque bondir du lit.
Le disque a un côté "l'air de pas y toucher". c'est insidieux.
ça s'imprègne en vous sans que vous ne vous en rendiez compte.
Je suis souvent bluffé par ces œuvres qui vous happent sans que vous y preniez garde.
Elles vous font grandir, vous donnent une autre vision, réviser ce que vous pensiez être bon ou mauvais.
Une forme de moral en soit.
"Exile" est un petit manuel de savoir être.
Rien de moins.