J'ai cru si fort, t'as crucifié

Je ne peux m'empêcher de relayer ici des passages d'interview de l'artiste en 2015 :
L'anglais est une langue que tu pratiques depuis toujours ?
J'ai toujours chanté dans cette langue. J'écris en anglais aussi. Donc c'est vraiment très naturel pour moi de m'exprimer comme ça. Et j'ai envie de pouvoir exporter mon projet.

C'est audacieux dans une époque ou même certains artistes internationaux enregistrent des duos avec des artistes français pour pouvoir passer à la radio, en raison des quotas de musique francophone imposés.

Mais ça a marché... Finalement, mon single "Homeless" passe en radio. C'est la puissance du titre qui a fait son histoire. Je pense que même s'il y a des quotas à respecter, il y a un moment où quand on a un truc particulier, il faut y aller. Je me suis dit : « Tant pis pour les quotas, je vais lancer le projet. Je vais commencer par la France ». C'est savoir prendre des risques ! De toute façon, le projet dans son ensemble est une prise de risques, pour tout ceux qui se sont investis dedans. Ce n'est pas quelque chose qu'on voit tous les jours. En fait, mon histoire, c'est quelque chose qu'on n'a jamais vu. A part Céline Dion ! Mais elle n'était pas Française. En général, les Français qui veulent faire quelque chose qui sonne international vont faire un couplet en français et un refrain en anglais. Mais moi, j'ai vraiment choisi de prendre des risques.

Bon et bien comme vous vous en doutez, il y a quelques chansons en français ou avec les couplets en français et le refrain en anglais dans cet album... Et je trouve qu'effectivement, comme elle le disait à la sortie de son premier album, elle est plus à l'aise lorsqu'elle chante en anglais. En fait ce deuxième album est un cran en dessous du premier car je le trouve tout simplement moins personnel.

Plus de morceaux rythmés et presque dansants, des arrangements un peu moyens parfois (ce son de boîte à rythme voilà quoi c'est pas possible)... On sent que c'est l'album des compromis. Un deuxième album c'est compliqué parce qu'il faut réussir à faire comme le premier mais en pas pareil. Et dès que c'est pas pareil, j'ai l'impression qu'elle n'est pas à 100%. Il y a donc un duo avec Soprano dans cet album et aussi une reprise de Céline Dion... Alors il y a une histoire derrière cette collaboration et cette idée de reprise, puisqu'elle avait déjà fait le refrain d'une chanson de Soprano et que pour Vole c'est suite à sa reprise dans une émission hommage à Grégory Lemarchal qu'on a choisi de la placer sur l'album. Mais j'ai juste l'impression que ça donne un album assez peu cohérent, sans ligne directrice claire.

Maintenant que Marina Kaye a attisé ma curiosité, je suivrai la suite de sa carrière avec un intérêt certain, à moins que ça parte sévèrement en vrille.