False Lankum, c'est un peu comme une mer d'apparence calme, paisible, presque rassurante. Puis elle se trouble alors, comme à l'approche d'une haute marée. Elle se fait noire comme l'encre, puis s'agite, comme transpercée d'éclairs aveuglants, terrasse quiconque oserait s'aventurer seul, pas bien équipé. Le moment peut paraître long, désagréable, en dehors de toutes conventions.
Puis transfiguré par un océan de beauté, de mélodies concoctées avec une pincée de tradition, ce fameux folklore irlandais comme on dit, mais aussi de folie. Les arrangements sublimes convoquent tour à tour l'horreur, l'elegiaque, le sublime. Parce-que oui, cette mer terrassante, finit toujours par se calmer et être de nouveau belle, parce qu'après la pluie on espère toujours l'arc-en-ciel.