Lacrimosa, entité bicéphale allemande, continue année après année; album après album de jouir du même succès auprès de son public, et même à en acquérir un nouveau par le bouche à oreille ou les critiques (très) favorables. Pourquoi ? Est-ce dû à l'aveuglement de ses fans, prêts à tout accepter ? Certainement pas ! La fanbase est essentiellement goth, et ceux-ci auraient plus tendance à frapper un groupe à terre qu'à le soutenir... A la publicité tapageuse ? Euh... Pas vraiment... On peut dire que Lacrimosa est une formation assez confidentielle et peu médiatique (surtout par chez nous). Mais alors que font-ils, qu'ont-ils que les autres ne font / n'ont pas ? Des costumes de scène plus extravagants, des photos, des paroles plus gore ? Sont-ils plus polémiques, plus provocateurs, plus charismatiques, ont-ils des liens avec la mafia russe ? Eh bien non. Monsieur Wolf, maître d’œuvre, s'emploie simplement à nous fournir toujours le meilleur disque possible. Il peaufine, choie, arrondit les angles, ajoute un élément par-ci, un autre par là, écrit sa partition avec amour, travaille avec ténacité et comme un artisan. Et une fois de plus, la recette est réussie. Lacrimosa se voit ici accompagné par un orchestre et un chœur sur la totalité de l'album, ce qui ne fait que mettre en exergue le talent de compositeur et d'arrangeur du grand manitou Tilo. mais on pourrait lui reprocher de ne pas se renouveler, de nous la jouer "AC/DC du goth symphonique", et se demander jusque quand la formule apparemment magique fera effet... Je laisse ceux qui écouteront ce nouvel opus, et décideront de partir à la découverte des précédents, seuls juges.