Third Eye
En un sens, je suis heureux d’avoir connu TOOL tardivement : l’attente aura été moins longue pour moi que pour les autres ! Pour autant, il m’a fallut m’armer de patience (8 ans, ce n’est pas rien)...
Par
le 30 août 2019
15 j'aime
13
13 ans ont eu beau s'écouler depuis l'incroyable "10,000 Days", album ultime de Maynard et sa bande, les vérités de Tool sont restées les mêmes : "Fear Inoculum" est, à l'instar d'un "Lateralus", un album extrêmement consistant (chose qui pourrait en rebuter plus d'un, notamment parmi les non-initiés), il n'y a qu'a consulter la tracklist pour s'apercevoir qu'ici on ne trouvera pas un morceau d'une durée inférieure à 10 minutes en dehors des quelques interludes dispensables (aucun doute, on est bien sur un album de Tool), à l'exception de "Chocolate Chip Trip".
Le groupe de L.A. assume ici pleinement son étiquette de groupe de métal progressif, et dans cette optique, ne nous livre ici pas de morceau plus "pop" auquel se rattacher pour appréhender "Fear Inoculum" ( A l'image d'un "Right in Two" ou "The Pot" pour "10,000 Days" ou "The Grudge" pour "Lateralus"), mais plutôt des longues tirades toujours aussi hypnotiques, à la sonorité si caractéristique(merci Adam Jones), ainsi qu'une rythmique impressionnante que l'on doit à un Danny Carey qui revient gonflé à bloc pour ré-affirmer son appartenance à une caste de batteurs bien au dessus du commun des mortels, dans l'hypothèse (peu probable) où le doute concernant ce fait était encore permis.
Seule ombre au tableau évoquée dans une immense majorité des critiques qu'on pourra lire concernant cet album, la voix de l'homme fort du groupe Maynard Keenan James, semble ici moins enragée, plus distante, lui qui est pourtant le champion toutes catégories confondues lorsqu'il s'agit d'apporter une puissance supplémentaire à un morceau sans rentrer dans des hurlements qui pourraient apparaître comme étant stériles, chose pourtant assez commune dans le métal en général (le morceau "Vicarious" dans "10,000 Days" est l'exemple le plus probant de son génie). Les inconditionnels de Tool y trouveront probablement un argument pour remettre en question la qualité globale du projet. Pour ma part, ce constat m'aura bien moins interpellé que la pochette tout simplement atroce.
En définitif, 13 ans ont eu beau s'écouler depuis l'inénarrable "10,000 Days", les membres de Tool sont restés les mêmes et ont su conserver l'essence même du groupe, à savoir des structures complexes, hypnotiques, d'où la tentation qu'éprouveront certains de qualifier le contenu du projet de "musique intellectuelle". Et quelle résonance auraient ces structures sans l'intensité légendaire qui a toujours défini l'oeuvre globale des californiens ? Il n'y a qu'à écouter le morceau "7empest" pour s'en convaincre, l'heure n'était assurément pas aux concessions pour Maynard et sa bande. Tout comme il suffit d'écouter "Fear Inoculum" pour se remémorer instantanément les raisons pour lesquelles l'attente fut si longue.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 14 sept. 2019
Critique lue 1K fois
9 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Fear Inoculum
En un sens, je suis heureux d’avoir connu TOOL tardivement : l’attente aura été moins longue pour moi que pour les autres ! Pour autant, il m’a fallut m’armer de patience (8 ans, ce n’est pas rien)...
Par
le 30 août 2019
15 j'aime
13
13 ans ont eu beau s'écouler depuis l'incroyable "10,000 Days", album ultime de Maynard et sa bande, les vérités de Tool sont restées les mêmes : "Fear Inoculum" est, à l'instar d'un "Lateralus", un...
Par
le 14 sept. 2019
9 j'aime
1
Bonjour à tous, aujourd'hui on va parler du dernier bébé de Tool, et pour ça, je suis ici accompagné de Kévin, fan hardcore de Tool. Bonjour Kévin. Valentin : Alors euh salut à tous comme...
le 19 févr. 2021
4 j'aime
Du même critique
13 ans ont eu beau s'écouler depuis l'incroyable "10,000 Days", album ultime de Maynard et sa bande, les vérités de Tool sont restées les mêmes : "Fear Inoculum" est, à l'instar d'un "Lateralus", un...
Par
le 14 sept. 2019
9 j'aime
1
Il en faut une sacrée dose d'audace pour décider de mettre en image un sujet aussi sensible que les évènements sordides liés à l'émergence du Black Metal sur la scène norvégienne au début des années...
Par
le 6 mai 2019
8 j'aime
2
Rarement un album ne m'aura mis une telle claque dès les premières secondes. C'est bien simple, il y'a véritablement eu un avant/après Storm of the Light's Bane en particulier parmi la scène black...
Par
le 19 févr. 2019
8 j'aime
1