Feel Euphoria
6.5
Feel Euphoria

Album de Spock’s Beard (2003)



Le départ de Neal Morse pouvait semer la confusion. Orphelin, le groupe perdait son centre névralgique après six albums épatants. Même si le magnifique double "Snow" laissait entrevoir quelques ouvertures quant aux compositions, l'avenir du groupe n'était pas assuré !

A l'instar du Genesis post-Gabriel, c'est le batteur (Nick D'Virgilio) qui se colle au chant - joli filet de voix déjà entrentendu. Pour le reste, pas de changement : la V2 peut dérouler.

Loin du conceptuel, l'album se découpe (étrangement) comme "Day For Night", déjà critiqué notamment pour une suite tronçonnée sans raison. Ici le longuet "A Guy Named Sid" (hommage à Barrett ?) décomposée en 6 parties. C'est donc l'introït "Onomatopia", véritable décharge d'adrénaline, qui pose les jalons de la nouvelle formule.

Retour en terre apprivoisée. La musicalité typique du groupe se retrouve au détour des harmonies vocales ("Sid's Boys Choir") ou de pépites rares et délicates ("Ghost of Autumn", "Carry On"). Elégance, raffinement. Le tout aux petits oignons.

Le reste est plus anecdotique. Inégal - peur de décevoir, enjeu de la succession ? Le résultat schizophrénique manque d'euphorie mais sait offrir de vrais beaux instants de plaisir. Sans être une rupture nette et définitive avec son passé, "Feel Euphoria" permet à Spock's Beard de se reconstruire. Toujours vivant.
AmarokMag
7
Écrit par

Créée

le 18 janv. 2012

Critique lue 112 fois

Critique lue 112 fois

Du même critique

Ommadawn
AmarokMag
10

Hymne à la vie

Vingt-deux ans à peine, Mike Oldfield est au sommet du box office et au-delà de ses phobies. Même si la critique a entamé son autodafé routinié avec Hergest Ridge (1974), comme si l’encensement...

le 8 janv. 2012

34 j'aime

2

Monte là-dessus
AmarokMag
8

Vertigineux

C’est en 1917 que Harold Lloyd créa le personnage de « Lunettes » (Glasses en anglais), archétype du jeune homme maladroit, timide, qui deviendra à ce point symbolique que le logotype aujourd’hui...

le 14 déc. 2012

26 j'aime

3

Amarok
AmarokMag
10

Calice

Etrange bestiole le Phoenix ! Un an après le déceptif "Earth Moving", programmé pour un plantage en règle, Mike Oldfield décide de revenir coûte que coûte aux sources de sa musique avec une longue...

le 8 janv. 2012

24 j'aime