On peut dire qu’elle nous a bien eut. L’album commence avec un Sunrise très lumineux. Une voix chaude, mélancolique, faîte pour chanter des chansons d’amour, un morceau caressant comme un rayon de soleil, qui perce à travers les nuages, c’est bon. Et le reste me laisse dubitatif. Rien à voir, très musique traditionnelle à l’américaine. Beaucoup moins chaud, beaucoup plus folk, country. Que des ballades interchangeables, qui semblent être sorties du songbook folk local. Deux thèmes: Love, Home. Un seul rythme: la folk slow, très slow. Mais comment arriver à faire la difference entre: Be HereTo Love Me, The Long Way Home, What Am I To you, Don’t Miss You At All ? J’ai l’impression d’entendre tout le temps la même chanson. J’ai l’impression qu’elle raconte la même chose, et que morceau après morceau je la perds, et qu’elle se transforme en raconteur d’histoire, et qu’elle ne prend même plus la peine de chanter. Le tempo au ralenti, la guitare immutable, un tempo imperturbable, tout pour ne pas plaire, sauf peut-être les amoureux de ce genre un peu mineur. Les non fans du genre vont fuir au plus vite. Et ce n’est pas le country and western Creepin’ In qui va me démentir. Dans ce morceau, il ne manque plus que les cowboys sur les chevaux, qui tirent des coups de feu en l’air en criant : Yippee !!!
Et ça continue avec le chœur de pleureuses derrière, à l’unisson, comme un album en hommage à la tradition, bien anachronique car sorti en 2004. Le batteur qui ne fait rien à part battre le tempo, le chorus de guitare, tout à fait banal, qui ne sort pas des clous. A part la voix feutrée de Norah, qui nous accroche au cœur, on ne ressort un peu refroidi. Donc c’est un album réservé aux amateurs de folk, et qui n’aurait sûrement pas franchi les frontières sans le tube ensoleillé qui a conquis tous les cœurs, Sunrise. Et la déception vient tout de suite après le coup de soleil, car on se dit alors qu’avec une voix aussi belle, on aurait pu lui faire des mélodies plus intéressantes que ça. Franchement…