« Deine Qual ist meine Lust, Deine Qual ist meine Lust, Meine Liebe ist dein Tod... » 1983, c’est avec ce morceau que je découvre Xmal Deutshland, manifeste macabre pour les créatures de la nuits, celles qui fuyaient les paillettes du Top 50 à l’époque. Une intro qui rappelait les premiers jeux vidéos, puis un son sec et froid pour une ambiance cafardeuse… Bienvenue dans le monde du rock gothique. Malgré la condescendance des critiques (surtout françaises) le groupe saura s’y faire une place à part, devenant vite culte auprès de la tribus des corbeaux qui hantait les 80’s. « Fetisch » (1983) ouvre les festivités, premiers album parfait, son successeur « Tocsin » (1984) fera encore mieux, devenant au fil des ans un classique du genre. « Viva » (1987) laisse entrevoir une ouverture plus pop même si l’album reste de bonne tenue. A l’image de The Cure alors en pleine ascension, le groupe cherchera à conquérir un nouveau public. Aventure hasardeuse qui débouchera sur le catastrophique « Devils » (1989). Le groupe y perd sur les deux tableaux, faute de succès commercial, discrédité auprès des fans, c’est le split. La chanteuse Anja Huwe entame alors une carrière d’artiste plasticienne reconnue, les autres membres sombrent dans l’oubli. Reste qu’au même titre que Cure, les Sisters of Mercy ou encore Siouxie and the Banshees, ce groupe aura forgé un son unique qui fera école, les espagnols de Belgrado sauront s’en souvenir… Quand au rock gothique, il dérivera petit à petit vers le continent Metal au mi-temps des 90’s avec des groupes comme Type-O-Negative, Paradise Lost ou Crematory… Mais ça c’est une autre histoire.