Final Fantasy VI Grand Finale, c'est plus qu'un best-of de morceaux de l'OST repris et joués par l'orchestre symphonique de la Scala de Milan, c'est un pur joyau de 11 morceaux. et je suis totalement objectif (ou pas) en disant cela.


Et ça commence d'entrée. le premier morceau est bien entendu, l'introduction et le thème de la worldmap repris par l'orchestre pendant près de 8 minutes, le tout pour un bonheur, qui commence assez doucement, et qui laisse éclater ensuite toute sa puissance musicale. Violons, clarinettes, hautbois, percussions, le morceau alterne rythmes soutenus et moments plus lents, mais il est clairement sublimé et reste mon préféré. Pour accrocher l’auditeur, ils n'auraient pu trouver mieux. On passe ensuite à Kefka, un morceau plus enlevé mais aussi plus joyeux dans sa conception, qui reflète bien la folie du personnage. Ensuite nous pénétrons de nouveau dans la forêt fantôme. Rien d'autre à dire, hautbois, flutes, clarinettes, violons, sur un air calme, où il y a aussi une voix en fond. C'est le deuxième morceau qui vaut à lui seul l'achat du disque. Un thème absolument magnifié par sa version orchestrale.Puis nous passons au thème de Gau, tout au clavecin et aux violons, un bon rendu même s'il n'atteint pas le niveau d'excellence de certains. Ensuite, un thème qui se doit d'être dans n'importe quel Final Fantasy : celui des chocobos. Intitulé Milan de Chocobo, vous avez ici une version orchestrale du thème de ces volatiles que l'on peut chevaucher. C'est très bien fait, avec une bonne orchestration et cela contraste avec l'orientation un peu "techno" du morceau dans le jeu. Nous avons ensuite une marche, un air militaire, avec Troops March On, qui est le thème de l'Empire , avec force de percussions et de sons graves et de cuivres. Là aussi une bien belle adaptation, qui démarre en trombe, puis se calme un peu plus à partir du milieu du morceau... La plage 7 n'est autre que le thème des villes, Kids run through the City, au violon et au clavecin, et le début à de quoi surprendre.Là encore un thème magnifié par l'orchestration. Le morceau d'après vous paraitra très... aérien. Et pour cause, il s'agit de celui du Blackjack, le vaisseau de Setzer dans la première partie du jeu. Un rythme léger, encore une pièce de choix pour cet album. Attention les tympans, voici ensuite le thème de Relm, la petite fille qui adore peindre. Croyez-le ou non, dans ce morceau, on y entend... de la cornemuse ! si, si je vous assure ! Et à cause de ça, le morceau peut être désagréable à l'oreille... C'est dommage parce que refaire ce thème était une bonne idée. Mais à part ce petit défaut le reste est plutôt bien trouvé, même s'il est un poil répétitif. En revanche, l'avant dernier morceau, Phantom Train, qui reprend le thème du train juste après la forêt , est selon moi la seule grosse erreur du disque. En effet, fait intégralement avec les violons, le rythme donné au morceau par le piano en fond agace plus qu'il ne satisfait l'auditeur.


On arrive ici au dernier morceau de cet album. Vous savez ce qui aurait été criminel ? Qu'il n'y ait pas l'air de la scène culte de l'opéra. Hé bien réjouissez-vous, ce morceau il y est, et conclut l'album en apothéose. Et qui dit opéra dit... cantatrice ! Oui, ce morceau, intitulé Aria di Mezzo Carattere est un morceau chanté en italien, et qui rend, il faut bien le dire un véritable hommage au morceau d'origine. Voici le troisième morceau qui vaut à lui seul l'achat du CD, tant et si bien que je me mets à imaginer un morceau véritablement chanté dans le remake du jeu s'il y en a un ( mouarf!)Magnifique, vraiment, même s'il ne faut pas mettre le son trop fort pour cause de vitres brisées et tympans crevés, et c'est sur cette magnificence que se termine le disque, qu'on s'empressera de remettre ensuite.


Grand Finale est sans doute une des meilleures adaptations d'OST de musiques de jeu. Pourtant, il n'y avait strictement rien à reprocher à celle de FF VI. Cet album confirme bien que Uematsu était vraiment au sommet de son art. Certes, on pourra toujours discuter du choix de la tracklist, et se dire que 11 morceaux, ce n'est pas énorme.Sans doute, mais il y en a trois qui justifient à eux seuls l'écoute du CD et une seule grosse erreur ( le thème du train). Pour le reste, c'est un album qui réussit à transcender la plupart des originaux. On pourra lui reprocher aussi quelques problèmes de mixage de son, mais quoi qu'il en soit, il reste une anthologie que n'importe quel amateur de musique de jeux vidéo et/ou adorateurs du jeu dont il est tiré se doit d'écouter au moins une fois.

Julius
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le 2 août 2013

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