Fischerspooner par Marc Poteaux
Déjà consacré phénomène électro dans une bonne partie de l’Europe (oui, je suis en retard !), ce premier album du duo américain de Fisherspooner est le disque susceptible de réconcilier jeunes et moins jeunes sur les dancefloors. Jeunes parce que c’est foncièrement hype et (pour une fois serait-on tenté d’ajouter) vraiment mérité, les plus vieux parce que les accents electro-pop 80’s et effets aux synthé typés éveillent chez le trentenaire (bah oui, quand je dis moins jeunes, tout est relatif, c’est pas encore inventé la Sard'house !) des souvenirs fébriles de soirées passées à boire du panaché, exécuter des pas de danse aujourd’hui ridicules, se trémousser dans son nouveau t-shirt bleu et vert fluo dont la moindre photo suffit à déclencher chez ses contemporains une crise d’hilarité et constitue, au choix, un motif de rupture ou de licenciement juridiquement valable. Bon, Fisherspooner ajoute à ça une dose suffisante de modernité pour tenir les fans d’electro pure en haleine, et bien assez de talent pour donner à tout ce petit monde un sourire niais à la fin de l’album. Han-Han that’s right !