Valhalla - Deliverance
Why've you ever forgotten me
Après un Battalions of Fear plutôt sympathique mais manquant un peu de variété pour en faire une œuvre vraiment majeure, Blind Guardian s’attelle en 1989 à son nouvel album Follow the Blind. Cet album en est la suite logique, tout en y ajoutant un grain d’agressivité supplémentaire bien plus Thrash dans l'esprit que son ainé. En effet, le combo confiera dans plusieurs interview qu'à cette époque la plupart des membres écoutaient en boucle la scène de l'époque, la Bay Area en particulier, Testament et Forbidden en tête, ce qui se ressent beaucoup à l'écoute de cet album.
Banish from Sanctuary
Après une introduction renvoyant directement au bon souvenir des Monty Python, l'album démarre en fanfare sur l'intense et prodigieux Banish for Sanctuary, alliant à la perfection le Thrash virulent et la mélodie d'un speed aux textes nous contant la vie de Jean le Baptiste. Le thème du Christianisme reviendra par ailleurs plusieurs fois dans cet album, comme sur Hall of the King nous parlant de Foi ou sur le grand classique Valhalla, dont le refrain est encore repris à tue tête par les fans du monde entier lors des concerts du groupe, nous expliquant la déroute de la Mythologie Nordique face à l'expansion de la religion chrétienne. Ces deux dernières chansons sont par ailleurs l'occasion pour un invité de choix en la personne de Kai Hansen (Helloween, Gamma Ray) de se distinguer sur un solo de toute beauté sur Hall of the King ou de pousser la chansonnette lors de certains couplets sur le fantastique Valhalla.
Valhalla
On retrouve également Stephen King sur le bienvenu Follow the Blind, morceau mid tempo assez tranchant donnant un petit peu d'air frais face à cette déferlante Speed/Thrash, se basant sur le roman Le Talisman, ou bien du Michael Moorcock sur les speedesques Damned for All Time et Fast to Madness se basant eux sur le Champion Éternel, thème récurrent de l'auteur.
Dans la droite lignée d'un Battalions of Fear, Follow the Blind en est néanmoins plus marquant, mieux construit, mieux produit et plus varié que son prédécesseur et même s'il manque peut-être d'un peu de mélodies, se rapproche quand même de plus en plus de ce son si unique qui fera la renommée du combo.
No, no, turning back
I'm banished from Sanctuary